Thèse soutenue

Les petits espaces insulaires vulnérables dans l'ère de la stratégie et de l'intelligence territoriale : Le cas de la Martinique

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Auteur / Autrice : Philippe Palany
Direction : Justin DanielJean-Raphaël Gros-Désormeaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire caribéen de sciences sociales
Laboratoire : Laboratoire caribéen de sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Hubert Mazurek
Examinateurs / Examinatrices : Justin Daniel, Jean-Raphaël Gros-Désormeaux, Colette Ranély Vergé-Dépré, Cédric Audebert, Michel Desse, Isabelle Mahy, Anne Honegger

Mots clés

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Résumé

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Notre projet de recherche est né d’une interrogation sur l’intelligence sociale et collective et le dynamisme du « faire ensemble » en Martinique, île-territoire « intégrée » à une métropole industrialisée (Taglioni, 2006). Nous avons fait l’hypothèse selon laquelle, méfiance, non-dit, contrôle social, regards des autres hiérarchisés, jeux d’acteurs et de pouvoirs complexes, sont présents sur ce territoire et entraînent de l’inertie, conduisant à des impasses dans la réalisation d’actions collectives.Grâce à la mobilisation des ressources de la sociologie des organisations (Crozier-Friedberg, 1977), de la sociologie de la connaissance (Busino, 2007) ainsi que de l’anthropologie des savoirs (Adell, 2011), enrichies d’une « pensée complexe » (Morin, 1990), nous parvenons par la lecture socio-historique de la société martiniquaise puis, par la mobilisation de la géographie (culturelle, sociale et de perception), à un cadre conceptuel socio-culturel adapté.Ce cadre nous permet de mesurer étroitement les pratiques collaboratives, étudier plus largement la capacité de coopération des acteurs sur le territoire. Nous parvenons par exemple à mettre au jour les tensions entre les impératifs procéduraux de concertation et les pratiques culturelles, notamment lors de la phase de conception du plan de gestion par l’équipe du Parc Naturel Marin de la Martinique (PNMM), choisi comme terrain de recherche.Une réflexion prospective pour l’avènement d’une véritable intelligence territoriale, s’appuyant sur l’intelligence collective est alors rendue possible pour la Martinique. Partant de l’idée qu’une stratégie d’intelligence territoriale se définit comme un ensemble de « pratiques collectives créatrices de valeur ajoutée et de richesse, transformant l’énergie du système territorial en projets » selon Bertacchini (2004), il s’agit, en définitive, de s’interroger sur la place de cette stratégie et ce qu’il reste à développer pour son avènement en Martinique. Une montée en généralités de cette question pour les petits espaces insulaires vulnérables est enfin réalisée notamment pour les territoires liés à une métropole, comme c’est le cas actuellement des Outre-mer français.