Thèse soutenue

Le Bigidi, la danse de l'harmonie du désordre : Immanence sociale du corps dansant des Antilles et de la Guyane.
FR  |  
CPF  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Léna Blou
Direction : Apollinaire Anakesa Kululuka
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance le 18/11/2021
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Pradier
Examinateurs / Examinatrices : Apollinaire Anakesa Kululuka, Jean-Marie Pradier, Isabelle Launay, Antoinette Tidjani Alou, Jean-Christophe Goddard, Ronald M. Lamothe, Mahalia Lassibille
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Pradier, Isabelle Launay

Mots clés

FR  |  
CRE  |  
EN

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
CPF  |  
EN

Notre objet d’étude porte sur le corps dansant des Antilles et de la Guyane représenté à travers trois genres en l’occurrence le léwòz pour la Guadeloupe, le bèlè pour la Martinique et le kasékò pour la Guyane. En observant le corps dansant guadeloupéen dans des espaces libres et de partage populaire comme la swaré-léwòz, l’un des premiers gestes dansés récurrents qui interpelle, repose sur le principe d’un corps s’exprimant aléatoirement dans le temps, dans l’espace et dans la forme. Aléatoire, car ici, la corporalité se construit autour d’un déséquilibre permanent, caractérisant la danse en tant que signe, que nous nommons Bigidi. L’évidence et la prégnance du Bigidi dans la danse gwoka incitent à en élargir sa définition, en osant envisager le corps dansant des Antilles et de la Guyane comme un corps pensant. Pour en saisir l’essence autant que les enjeux sous-jacents, l’intérêt majeur de ce travail réside dans sa contribution à apporter un des éléments de réponses, qui se fondent sur l’hypothèse postulant que, face à la complexité du monde, l’univers créole se veut une construction de la cohérence dans le désordre. On y appréhende les fondements de la théorie du Bigidi posée comme une théorie de l’harmonie du chaos.