Politiques publiques de gestion de l'insécurité en France : le cas de la Guadeloupe

Public Policies for insecurity Management in France : the case of Guadeloupe

• Auteur / Autrice : Ansebert Baltus
• Direction : Fred Réno
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Soutenance le 05/03/2021
• Etablissement(s) : Antilles
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire caribéen de sciences sociales
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Florence Faberon, Isabelle Hidair-Krivsky, Justin Daniel, Yves Montouroy

Mots clés

Mots clés libres

Insécurité

Gestion de l'insécurité

Prévention

Répression

Co-production de la sécurité

Privatisation

Décentralisation

Périurbanisation de la délinquance

Politique criminelle

Insecurity

Insecurity management

Prevention

Repression

Co-production of security

Privatization

Decentralization

Periurbanization of delinquency

Criminal policy

Résumé

Cette thèse intitulée : « Les politiques publiques de gestion de l’insécurité en France : le cas de la Guadeloupe », se propose d’étudier comment ce modèle de lutte contre l’insécurité a évolué et s’est progressivement métamorphosé dans les différents territoires français et singulièrement en Guadeloupe, notamment depuis l’avènement de la politique de décentralisation initiée par le Président François Mitterand dès le début des années 1980. Ces constantes remises en question des programmes de lutte contre l’insécurité illustrent dans une large mesure toute la complexité que revêt leur élaboration jusqu’à leur application finale sur le terrain. Si à l’origine, cette politique était exclusivement une compétence régalienne, elle tend de plus en plus à s’internationaliser. Par ailleurs, l’implication des collectivités locales, d’acteurs de la société civile ainsi que des entreprises commerciales expertes en sécurité sont de plus en plus effectives et consolident l’action de l’Etat dans sa politique de prévention et de répression. Nous nous trouvons désormais dans une logique de co-production de la sécurité. En examinant les évolutions qui se sont opérées dans la politique criminelle de l’Etat particulièrement en Guadeloupe, notre étude tend à démontrer que les nouvelles formes qu’ont prises les actions menées par le pouvoir central telles que la décentralisation et la privatisation tout comme le processus d’hybridation des régulations, combinés à la « co-production » de sécurité, nouvelle forme de l’interventionnisme du pouvoir central pour lutter plus efficacement contre l’insécurité, n’ont toujours pas donné les résultats escomptés. Tout au contraire l’aggravation de l’insécurité a pris une tournure inédite en Guadeloupe et s’est encore davantage accentuée depuis le début des années 2000 en raison notamment de ce que nous pouvons appeler la périurbanisation de la délinquance.

This thesis entitled : « Public Policies for insecurity Management in FRANCE : the case of GUADELOUPE », aims at studying how this method of struggle has evolved and metamorphosed in the different French territories and singularly in Guadeloupe, notably since the advent of decentralization initiated by Francois Mitterand in the early eighties. This constant called into question of the programs to combat insecurity illustrates to a large extent all the complexity of their development up to their implementation. If originally, this policy was exclusively a regalian competence, it tends more and more to internationalize. In addition, the involvement of local communities, civil society actors, commercial companies with expertise in security are more and more effective and consolidate the actions of the State in its policy of prevention and repression. We now find ourselves in a logic of security co-production. By examining the developments that have taken place in State criminal policy more particularly in Guadeloupe, our study aims at demonstrating that the new forms that the actions carried out by the central power have taken such as decentralization and privatization as well as the process of hybridization of regulations combined with security « co-production », the new form of State intervention to fight more effectively against insecurity have not given yet the expected results. On the contrary, the worsening of insecurity has taken an unprecedented turn in Guadeloupe and has intensified further since the beginning of the 2000s in particular because of what we can call the periurbanization of delinquency.