Le lys et la plume. : l'Action française au miroir des correspondantes de Charles Mauras ou l'histoire intime d'un engagement féminin d'extrême droite (1898-1952)
Auteur / Autrice : | Camille Cléret |
Direction : | Christine Bard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 09/07/2021 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Temps, Mondes, Sociétés (2015-...) |
Jury : | Président / Présidente : Kevin Passmore |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Grévy, Fanny Bugnon, Françoise Thébaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Grévy, Laurent Joly |
Mots clés
Résumé
Laboratoire d’idées, école doctrinale, formation de combat, l’Action française occupe une place incontournable dans l’histoire de l’extrême droite française. Né en 1898, dans le sillage de l’Affaire Dreyfus, ce mouvement protéiforme ouvre précocement ses rangs aux Françaises, à une époque où celles-ci sont exclues de la citoyenneté politique. La présence de ces femmes dans l’historiographie demeure, à ce jour, discrète. Fondée sur l’analyse des lettres adressées à leur « Maître », Charles Maurras, cette thèse interroge les ressorts de tels engagements. En suivant pas à pas ces épistolières dans leurs trajectoires, elle cerne le sens qu’elles attribuent à leur combat : en se rebellant contre « Marianne », ces femmes ne se révoltent-elles pas également contre leur propre exclusion de la Cité ? Ce faisant, cette thèse revisite, au miroir d’une correspondance féminine, l’histoire d’un mouvement, moins hermétique qu’il n’y paraît, aux réalités de son temps. Située à la croisée de l’histoire sociale du politique, de l’histoire des femmes, et des recherches sur l’épistolaire, l’analyse débute à l’aube du XXe siècle, lors de la fondation de l’Action française. Elle s’étend sur un demi siècle, jusqu’à la disparition de Charles Maurras en 1952.