Thèse soutenue

METABOGREN : Des critères de classification à la médecine de précision : Approche métabolomique dans le syndrome de Sjögren primaire

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Auteur / Autrice : Geoffrey Urbanski
Direction : Pascal Reynier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Moléculaire et Structurale, Biochimie
Date : Soutenance le 13/10/2021
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiopathologie Cardiovasculaire et Mitochondriale / MITOVASC
Jury : Président / Présidente : Pascal Roblot
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Devauchelle-Pensec
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Hachulla

Résumé

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Le syndrome de Sjögren primaire (pSS)est une maladie auto-immune systémique souffrant d’un important retard diagnostique. Permettre un diagnostic plus précoce est donc un enjeu scientifique et clinique majeur. Les objectifs de ce travail étaient d’une part d’évaluer les marqueurs diagnostiques existants, et d’autre part de rechercher de nouveaux biomarqueurs par une approche métabolomique. Dans une première partie,nous avons effectué un travail critique sur les critères de classification actuels du pSS, démontré les limites des techniques actuelles de détection des anticorps anti-SSA, et du débit salivaire non stimulé au seuil de 0,1 ml/minute. Nous avons ensuite réalisé une revue de la littérature sur les biomarqueurs candidats dans le pSS. Dans la seconde partie, nous avons mené une étude métabolomique ciblée par spectrométrie de masse sur les larmes, la salive et les glandes salivaire accessoires, comparant des patients avec un diagnostic récent de pSS à une population présentant un syndrome sec. Le dosage de 188métabolites et une approche de type machine learning a permis de mettre en évidence une signature dans chacun des 3 types d’échantillons,avec des performances diagnostiques supérieures aux critères de classification actuellement en vigueur : AUC de 0,83 pour les larmes avec 9métabolites discriminants ; AUC de 0,86 sur 6métabolites pour les glandes salivaires accessoires; et AUC de 0,803 avec 11 métabolites dans la salive. Au total, ce travail nous a permis de faire le point sur les marqueurs diagnostiques actuels du pSS et d’en identifier de nouveaux, tout en révélant de nouvelles voies métaboliques potentiellement impliquées dans la maladie.