Oxygénation musculaire, EMG et fonction ventilatoire chez des sportifs porteurs d'hémoglobinopathie durant un exercice physique
Auteur / Autrice : | Neïla Naouar |
Direction : | Saïd Ahmaïdi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie-Santé. STAPS réadaptation, sport-santé |
Date : | Soutenance le 05/02/2021 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptations physiologiques à l'exercice et réadaptation à l'effort (Amiens ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Tourny |
Examinateurs / Examinatrices : Abderraouf Ben Abderrahman, Hassane Zouhal, Christelle Jaffré | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Tourny, Abderraouf Ben Abderrahman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif de cette thèse était triple 1)- Etudier la fonction ventilatoire durant un exercice incrémental maximal et un exercice sous-maximal prolongé chez des sportifs porteurs de trait drépanocytaire (PTD) 2)- Etudier la performance de la fonction ventilatoire durant un exercice à charge constante chez des sujets ayant une β-thalassémie mineure, 3)- Evaluer l'adaptation physiologique durant un effort sous-maximal prolongé chez des sportifs atteints de drépanocytose hétérozygote. La première étude a montré que l'exercice incrémental maximal et l'exercice à charge constante induisent une fatigue spirométrique, de la force et de l'endurance des muscles respiratoires chez les sujets porteurs de trait drépanocytaire. L'exercice rectangulaire affecte de façon importante la force et l'endurance musculaire respiratoire que l'exercice triangulaire. La deuxième étude a montré par ailleurs, une altération de la performance de la fonction ventilatoire après la réalisation d'un exercice sous-maximal prolongé chez les sujets ayant une β-thalassémie mineure. Ainsi, une diminution importante de l'endurance des muscles respiratoires a été constatée chez ces individus pathologiques en réponse à l'exercice à charge constante par rapport aux sujets sains. Ces résultats confirment que les sujets ayant des hémoglobinopathies n'ont pas la capacité de maintenir des niveaux élevés de ventilation pendant un exercice physique intense. Ensuite, lors de la troisième étude, la détermination de la PMA a permis d'affirmer que la forme hétérozygote de la drépanocytose n'est pas un facteur limitant de l'aptitude physique aérobie maximale. L'adaptation à un effort sous-maximal, évaluée par la phase rapide est parfaitement normale chez les sujets ayant un trait drépanocytaire. Par contre, l'amplitude de la composante lente de VO2, plus élevée chez les PTD suggère que ces individus pathologiques se caractérisent par une mauvaise tolérance à l'effort. Cette élévation était corrélée avec l'HbO2 et HHb qui étaient stables durant l'effort. Cette stabilité confirme la génération du mécanisme de remodelage vasculaire chez les PTD en réponse à des problèmes hémorhéologiques produits par l'effort. Une augmentation précoce du RMS et une diminution linéaire de 25,63% de MPF corrélée avec HHb, ont été constatées durant l'effort chez les individus pathologiques par rapport aux sujets sans hémoglobinopathie, affirmant que la baisse de déformabilité des globules rouges dont sont signalés généralement les sujets porteurs de trait drépanocytaire bouleverse de façon accrue la microcirculation musculaire qui pourrait être responsable de la composante lente de VO2. Ces résultats montrent que les sujets ayant une hémoglobinopathie pourraient avoir une fonction ventilatoire moins performante durant un effort physique intense que les sujets sains. Également, ces individus pourraient avoir une fatigue musculaire périphérique plus importante que les sujets à hémoglobine normale et une oxygénation musculaire stable durant un exercice rectangulaire. Ils présentent une capacité aérobie et une tolérance à l'effort d'endurance, inférieures aux sujets sains durant un effort sous-maximal