Impact de l'insuffisance rénale sur l'accumulation de myostatine et la régénération musculaire : rôle de l'indoxyl sulfate
Auteur / Autrice : | Stanislas Bataille |
Direction : | Stéphane Burtey, Stéphane Poitevin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé. Pathologie vasculaire et nutrition |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en cardiovasculaire et nutrition (C2VN) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Bartoli |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lydie Combaret, Laetitia Guichard-Koppe |
Mots clés
Résumé
La myostatine est une protéine dont le rôle est de freiner la croissance musculaire. Les concentrations sanguines de myostatine augmentent au cours de l’insuffisance rénale chronique (IRC). Certains auteurs font l’hypothèse d’une augmentation de sa production par les muscles sous l’effet de l’indoxyl sulfate (IS), une toxine urémique dérivée du tryptophane. Dans cette thèse nous montrons grâce à des modèles murins d’IRC et dans un modèle cellulaire qu’il n’y a pas de surproduction de myostatine par les cellules musculaires sous l’effet de l’IRC ou de l’IS. La myostatine s’accumule au cours de la MRC du fait d’une diminution de son élimination rénale plutôt que du fait d’une augmentation de production.Nous analysons ensuite l’effet de l’IS sur la régénération musculaire grâce à un modèle de lignée cellulaire de myoblastes (cellules souches permettant la régénération musculaire) murins, les C2C12. Nous montrons que l’exposition des C2C12 à l’IS durant leur différenciation en myotubes conduit à des myotubes plus fins et contenant moins de noyaux que les contrôles, suggérant que l’IS inhibe la régénération musculaire. En analysant les gènes impliqués dans la différenciation des myoblastes en myotubes, nous mettons en évidence que l’IS inhibe l’expression du gène Myf6 qui code pour un facteur de différenciation appelé Mrf4. Mrf4 est un facteur de transcription impliqué dans la phase tardive de la différenciation (fusion myocytes-myocyte ou fusion myocyte-myotube) ainsi que dans l’innervation des fibres musculaires. Ainsi, l’IRC conduit à la sarcopénie par une diminution de la capacité de régénération musculaire induite par l’IS via l’inhibition de l’expression de Myf6.