Recherche de biomarqueurs constitutionnels chez des patients atteints de leucémie aigüe myéloïde traités par cytarabine
Auteur / Autrice : | Mélanie Donnette |
Direction : | Raphaëlle Fanciullino, Joseph Ciccolini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé. Oncologie |
Date : | Soutenance le 07/12/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM) |
Jury : | Président / Présidente : Raphaël Itzykson |
Examinateurs / Examinatrices : Laure de Lassus Saint-Geniés, Geoffroy Venton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Thomas, Alexandre Evrard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La Cytarabine (AraC) est actuellement l’un des piliers du traitement de la Leucémie Aigüe Myéloïde (LAM) en association lors de l’induction puis en monothérapie durant les cures de consolidation. Le métabolisme de l’AraC fait intervenir deux enzymes, la deoxyCytidine Kinase (dCK) et la cytidine déaminase (CDA). La CDA est soumise à une forte variabilité inter-individuelle.L’objectif de ce projet était de préciser l’impact de l’activité de la CDA sur la pharmacocinétique (PK) et la pharmacodynamie (PD) de l'AraC utilisée de façon standard ou liposomale, chez ces patients. Après avoir développé des techniques bioanalytiques séparatives permettant de mesurer les concentrations d'AraC dans le plasma, développé le génotypage des gènes de la CDA/dCK. Les patients LAM étaient évalués (phéno/génotypage) sur l’activité CDA, génotypés sur la dCK, et ont fait l’objet d’un suivi PK après traitement par AraC standard ou liposomale. Nos résultats ont permis de confirmer la variabilité inter-individuelle de l’activité de la CDA, de montrer une forte prévalence du statut CDA déficient au sein de notre population de patients. Nos données ont mis en évidence que la PK de l'AraC standard ou liposomale dépendait essentiellement du statut CDA des patients au moment de la cure. Les patients déficitaires présentaient une exposition plasmatique supérieure en AraC, une plus grande propension à développer des toxicités sévères voire mortelles, des réductions de doses consenties à la suite des toxicités observées et enfin une efficacité moindre. Nos données suggèrent que le statut CDA pourrait être utilisé comme une variable d’ajustement des schémas posologiques des patients LAM traités par AraC