Les espagnols et les Cent Mille Fils de Saint Louis à l’époque de l’expédition française de 1823 en Espagne
Auteur / Autrice : | Emilio Condado Madera |
Direction : | Elisabel Larriba |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes |
Date : | Soutenance le 29/11/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Dufour |
Examinateurs / Examinatrices : Pedro Rújula López, Severiano Rojo Hernández | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gonzalo Butrón Prida, Cécile Mary-Trojani |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1823, l’intervention militaire de la France, agissant au nom de la Sainte-Alliance, met fin au régime constitutionnel et rétablit sur le trône Ferdinand VII. Cette nouvelle Guerre d’Espagne n’est pas sans susciter de fortes inquiétudes même chez ses plus fervents partisans : dix ans seulement après la désastreuse aventure napoléonienne dans la Péninsule, comment ces Espagnols qui s’étaient levés d’un commun accord contre l’Empereur réagiront-ils ? La haine des Français les poussera-t-elle à prendre de nouveau les armes et à mener cette terrible guérilla ayant fait tant de ravages dans les rangs français ? Pendant que le duc d’Angoulême progressera en Espagne, les journaux royalistes ne tariront pas d’éloges sur ces Français venus libérer leur roi et, leur attribuant toutes les qualités militaires et morales, chantent à l’envi l’entente plus que cordiale qui s’instaure immédiatement entre les sujets de Ferdinand VII et les soldats de Louis XVIII. Au-delà du discours reflété dans les déclarations officielles et la presse, où se situe la réalité ? Les Français exécrés lors du conflit antérieur ont-ils été véritablement accueillis en héros par les Espagnols? Les réactions de la Régence aux dispositions promulguées à Andujar par le duc d’Angoulême laissent deviner que l’entente entre les partisans de Ferdinand VII et le haut commandement français n’a sans doute pas été aussi cordiale qu’on a bien voulu le proclamer. Quant à la fraternisation des Espagnols avec les troupes françaises, a-t-elle été aussi effective qu’on l’a laissé entendre? C’est à toutes ces questions, parfois soulevées, mais jamais véritablement traitées par les historiens que cette thèse prétend répondre.