Les chroniques franco-allemandes de Kurt Tucholsky (1924-1929) : une médiation ambivalente
Auteur / Autrice : | Anne Schwarz |
Direction : | Florence Bancaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 20/11/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe sur les cultures et humanités anciennes et nouvelles germaniques et slaves (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Nicole Colin |
Examinateurs / Examinatrices : Alexis Tautou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Agard, Corine Defrance |
Mots clés
Résumé
Souvent réduit à la figure du journaliste lucide, satirique ou bien polémiste de la République de Weimar, Kurt Tucholsky (1890-1935) a tenu un rôle plus interculturel qu’il n’a été dit. Il a vécu à Paris comme correspondant étranger de 1924 à 1929, or, cette période, bien que peu étudiée, a eu un impact significatif sur son oeuvre. Il y a en effet développé un nouveau type de textes que l’on peut qualifier de chroniques franco-allemandes. Tucholsky écrit sur la France à destination d’un lectorat allemand, en confrontant sans cesse les réalités des deux sociétés. Il poursuit ainsi son combat pour la paix, mais en changeant de méthode : il place désormais cette lutte sous les auspices du rapprochement entre la France et l’Allemagne. Le propos de cette thèse est de démontrer en quoi Tucholsky s’inscrit pleinement dans la longue lignée des médiateurs franco-allemands. À partir des concepts de transfert culturel et de médiateur, nous fondons notre analyse sur l’étude du récit de voyage Ein Pyrenäenbuch, ainsi que sur celle des articles et poèmes de cette période qui présentent une dimension franco-allemande. Il en ressort que Tucholsky a construit un portrait partial du voisin français et que sa stratégie d’écriture oscille entre provocation du lecteur et incitation à un rôle actif de sa part. Outre ces deux dimensions majeures qui font la singularité des chroniques, l’ambivalence et les limites d’une telle démarche médiatrice constituent un troisième axe fort de cette thèse.