Concurrence monopolistique : ses applications au commerce international, au chômage et à l'information imparfaite
Auteur / Autrice : | Pavel Molchanov |
Direction : | Federico Trionfetti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 16/11/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Céline Poilly |
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Parenti | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paolo Bertoletti, Christian Bauer |
Résumé
La thèse suivante se compose de trois chapitres, chacun étudiant une question utilisant le cadre de la concurrence monopolistique. Ce premier article étudie l'interaction entre les marchés des produits et du travail. Il complète le modèle standard de Dixit-Stiglitz (1977) avec des frictions d'appariement du travail et des préférences non-CES. En situation de concurrence monopolistique, il est démontré que le modèle de recherche dirigée génère un taux de chômage socialement excessif. Le chapitre dévoile également un compromis entre l'efficacité du marché des produits et le niveau d'emploi : si l'octroi de licences aux entreprises peut corriger la distorsion d'entrée excessive sur le marché des produits, elle est préjudiciable à l'emploi sur le marché du travail. Le deuxième article étudie le modèle commercial canonique de Krugman (1979) avec des préférences non-CES qui produisent une autarcie à des coûts commerciaux finis. Alors que le passage de l'autarcie au libre-échange augmente le bien-être (résultat de Krugman), nous démontrons un impact non monotone de la libéralisation progressive des échanges : proche de l'autarcie, elle réduit le bien-être mondial. Le mécanisme du commerce nuisible (à petite échelle) comprend une consommation socialement excessive de variétés importées. Le troisième article étudie la politique monétaire optimale dans un modèle néo-keynésien avec des informations hétérogènes. Je trouve que lorsque la banque centrale agit sous des contraintes d'information, elle est confrontée à un compromis entre la stabilité des prix et la stabilité de la production. Ceci justifie l'utilisation de la règle de Taylor, qui optimise leur somme pondérée.