L'Italie et l'Empire ottoman durant le Quattrocento : le cas génois
Auteur / Autrice : | Laurent Louati |
Direction : | Raffaele Ruggiero, Emilio Russo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes |
Date : | Soutenance le 17/12/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Università degli studi La sapienza (Rome). Dipartimento di lingue, letterature e culture moderne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre aixois d'études romanes (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Emanuele Cutinelli-Rendina |
Examinateurs / Examinatrices : Géraud Poumarède, Enrico Iachello | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Cristina Figorilli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Durant le Quattrocento, une double dynamique s’opère progressivement dans les relations entre l'Empire ottoman et l'Occident. Celle de la persistance de leur confrontation en est l’une, surtout après la prise de Constantinople. Pourtant, dans le même temps, l'Empire ottoman devient un acteur incontournable du jeu politique européen. « Cosi fan tutti » a pu écrire Giovanni Ricci : l’historien italien résume parfaitement la relation, pour le moins, « ambiguë» nouée par les différents Etats de la péninsule italienne avec la nouvelle puissance majeure du monde musulman à la Renaissance. Nul n’a, cependant, été aussi loin – et de manière constante - en matière de politique philoturque que les Génois, dont les intérêts en Méditerranée orientale sont menacés par l’avancée ottomane. La République est notamment accusée d’avoir aidé les Turcs lors de la bataille de Varna (1444) et surtout durant le siège de Constantinople (1453). L’analyse des sources permet d’examiner la conjoncture historico-politique et de donner une nouvelle vision de ces rapports. Ils sont à replacer dans le cadre plus large de la rivalité traditionnelle entretenue par Gênes avec Venise ainsi que des velléités italiennes et méditerranéennes d’Alphonse V d’Aragon. Enfin, l’empire ottoman est de mieux en mieux connu : le Quattrocento est celui de la rédaction des textes fondateurs de la turcologie.