Étude des bases moléculaires de la mécanotransduction du système somatosensoriel
Auteur / Autrice : | Lucie Brosse |
Direction : | Bertrand Coste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé. Neurosciences |
Date : | Soutenance le 29/09/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en neurosciences cognitives (Marseille ; 1992-2001) |
Jury : | Président / Présidente : Aziz Moqrich |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Lolignier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Wyart, Éric Lingueglia |
Mots clés
Résumé
La mécanotransduction consiste en la conversion de signaux mécaniques en signaux biologiques et est impliquée dans la mécanosensation qui regroupe le toucher, la douleur mécanique et la proprioception. Au niveau moléculaire, les senseurs de la mécanosensation sont des canaux ioniques activés mécaniquement (AM) dont l'activité génère plusieurs types de courants qui diffèrent par leurs cinétiques d’adaptation en réponse à une stimulation mécanique. À ce jour, l’identité moléculaire des canaux AM qui sous-tendent les courants à adaptation lente, impliqués dans la mécano-nociception, reste indéterminée. Mon travail de thèse a eu pour objectif de caractériser les courants AM des neurones sensoriels et de corréler leur expression avec le transcriptome de neurones isolés. L’étude bio-informatique des profils d’expression de neurones sensoriels a permis de déterminer l’appartenance de chaque cellule aux différentes sous-populations de neurones sensoriels et de corréler les différents types de courants AM à chacune de ces sous populations. L’analyse de l’expression différentielle des gènes au sein des neurones classés en fonction de leur phénotype mécanique a permis d’identifier les gènes enrichis spécifiquement dans les neurones exprimant un type de courant AM particulier ainsi qu' un RCPG orphelin,GPR149,dont l’inhibition génique altère les courants à adaptation ultra lente.Gpr149 pourrait être impliqué dans les phénomènes d’allodynie et d’hyperalgésie mécanique dans un contexte neuropathique, mais ce résultat nécessite d’être confirmé. Ce travail de thèse représente une ressource importante pour l’identification des bases moléculaires de la mécano-nociception.