Thèse soutenue

Importance de la dimension émotionnelle dans l'évaluation cognitive de la maladie d'Alzheimer à la phase prodromale : prise en compte des stéréotypes liés au vieillissement et des états implicites d'anxiété et de dépression

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Auteur / Autrice : Kim Gauthier
Direction : Isabelle Régner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 30/09/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie cognitive (Aix-Marseille ; 2012-2024)
: Agence nationale de la recherche (France ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Desrichard
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Huguet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérémy Besnard, Laurence Taconnat

Résumé

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Le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer peut donner lieu à un nombre conséquent de faux positifs. Cette thèse, qui s’intègre dans le projet ANR AGING, défend l’idée que ce sur-diagnostic peut être lié à des états émotionnels mal évalués voire ignorés lors du bilan neuropsychologique traditionnel, alors même qu’ils sont susceptibles de diminuer les performances des patients. L’objectif était d’évaluer, pour la première fois en situation clinique, l'impact des stéréotypes négatifs du vieillissement sur les résultats aux tests neuropsychologiques, mais aussi l’impact de la dépression et de l'anxiété grâce à des mesures implicites permettant de compléter les mesures introspectives habituelles. La contribution de cette thèse s’articule autour de deux études pilotes et deux expérimentations réalisées auprès de patients en hôpital et de participants en laboratoire. Les principaux résultats indiquent tout d’abord que l’effet de menace du stéréotype se produit bien en situation standard de bilan neuropsychologique à l’hôpital, et détériore les performances des patients au test classiquement utilisé pour poser le diagnostic de déficience cognitive légère. Deuxièmement, cet effet délétère peut être réduit grâce à une intervention éducative que nous avons développée sous un format vidéo de 4 min et dont le contenu, adapté au contexte clinique, permet de dédramatiser la situation de test à l’hôpital en expliquant les effets des stéréotypes sur les performances. Enfin, le test des associations implicites apparaît comme un outil prometteur pour mieux évaluer l’influence des états émotionnels dépressifs et anxieux sur les performances au moment du bilan neuropsychologique.