Nouveaux outils psychoacoustiques pour l'évaluation et le diagnostic de l'hyperacousie et de la misophonie
Auteur / Autrice : | Falco Enzler |
Direction : | Arnaud Noreña |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 06/05/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Neurosciences Cognitives (Marseille ; 2012-2024) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Avan |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Dauman, Michel Cermolacce, Sabine Meunier | |
Rapporteur / Rapporteuse : David Baguley |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’hyperacousie peut être définie comme une réduction de la tolérance envers le son, où des sons de tous les jours sont perçus comme anormalement fort, inconfortable, ou douloureux, même à des intensités modérées. La misophonie, quant à elle, est caractérisée par des réactions émotionnelles négatives (e.g., rage ou dégout) et/ou des réponses physiologiques (e.g., augmentation du rythme cardiaque et de la sudation) en réponse à des sons spécifiques produits par d’autres humains (e.g., bruits de bouche, de reniflement et/ou de tapotement répétitif). Les méthodes psychoacoustiques actuelles pour évaluer l’hyperacousie utilisent des sons artificiels (bruits ou sons purs) pour estimer la plainte des patients, or cela ne représente pas leur gêne quotidienne. Pour la misophonie, il n’existe pas d’outils psychoacoustiques validés. L’approche entreprise dans cette thèse est d’utiliser des sons de tous les jours pour évaluer la plainte des hyperacousiques et misophoniques. Une première étude sur l’hyperacousie a initié le cadre méthodologique à appliquer dans la seconde étude sur la misophonie. Plusieurs sons de tous les jours ont été évalués sur une échelle agréable-désagréable par des sujets contrôles et hyperacousiques (1ère étude) et par des sujets contrôles et misophoniques (2ème étude). A partir des résultats, nous avons sélectionné des sous-ensembles de sons qui caractérisent efficacement la plainte des hyperacousiques (1ère étude) et des misophoniques (2ème étude). Notre approche a permis de créer un nouvel outil de mesure de l’hyperacousie et de la misophonie qui permet de quantifier l’expérience vécue des sujets avec des sons proches de leur gêne quotidienne.