"Voir les traces de la blessure" : figurations et dramaturgies des conflits en Méditerranée contemporaine dans la bande dessinée (1986-2018)
Auteur / Autrice : | Sébastien Llaurens |
Direction : | Maryline Crivello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 26/03/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Renaudet |
Examinateurs / Examinatrices : Yvan Gastaut, Sylvain Lesage, Karima Direche, Pierre Sintès | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Évelyne Cohen, Anne-Marie Granet-Abisset |
Mots clés
Résumé
L'enjeu de cette thèse est d'apprécier la bande dessinée comme un objet d’histoire, de l’étudier non seulement une pratique sociale mais aussi comme un outil de projection historique général et personnel, pour pouvoir saisir son ancrage dans le temps, son historicité. Dans ce sens, la bande dessinée est un nouveau terrain d’expression autour du bassin méditerranéen pour les auteurs s’emparant d’objets ou d’évènements passés ou présents. Interroger les textes et les images d’une bande dessinée revient à étudier un dispositif artistique représentant les hommes et les femmes à travers le temps. L’auteur élabore en effet une vision historique, sociale et souvent politique, qu’il s’agit de déconstruire. Il représente les évènements et le temps comme il peut parfois se faire l’intermédiaire de celles et ceux qui ne peuvent parler. Il peut devenir alors témoin du témoin, étant en charge d’élaborer et de former un récit qui n’est pas le sien. Alors que jusque dans les années 1980, la fiction dominait le marché éditorial français de la bande dessinée, la biographie, l’autobiographie et le reportage prennent depuis peu une part prépondérante dans la production des ouvrages. Aujourd’hui, en bande dessinée, l’histoire au sens large se raconte souvent à travers le prisme de l’écriture de soi. Outre l’histoire des représentations, ces approches peuvent également s’inscrire dans des problématiques liées aux usages politiques et sociaux du passé. Ces récits et ces images impliquent parfois de la part des auteurs des prises de position engagées et une certaine réappropriation du passé et des savoirs.