Thèse soutenue

Induction de crises focales utilisant une stimulation cérébrale profonde via des champs électriques interférant temporellement

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Auteur / Autrice : Evgeniia Rusina
Direction : Yuri ZilberterAdam J. Williamson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie santé. Neurosciences
Date : Soutenance le 09/04/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Mary Donahue
Examinateurs / Examinatrices : Adam J. Williamson
Rapporteur / Rapporteuse : Brian Litt, Lyle Muller

Mots clés

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Résumé

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Chez les patients atteints d’épilepsie focale pharmaco-résistante, la stimulation électrique intracrânienne est utilisée lors de la localisation des zones épileptogènes et des réseaux pathologiques associés. Les tissus stimulés électriquement génèrent des oscillations de gammes bêta et gamma appelées décharges rapides qui indiquent une zone épileptogène. Cependant, il existe des limites à la stimulation intracrânienne comme l’emplacement fixe des électrodes et leur nombre implantées, laissant de nombreuses régions du cerveau inexplorées. Cette thèse présente une technique alternative qui repose exclusivement sur des électrodes de surface non pénétrante, permettant l’application de champs électriques à interférence temporelle (TI) mais aussi avec orientation réglable. Le but est de cibler le CA3 de l’hippocampe chez la souris qui évoque de manière focalisée des événements de type crise (SLE) ayant les fréquences caractéristiques des décharges rapides mais sans la nécessité des électrodes implantées. L’orientation des électrodes par rapport à celle de l’hippocampe contrôle fortement le seuil d’évocation des SLE. Une analyse dépendante de l’orientation des électrodes classiques implantées pour évoquer les SLE dans l’hippocampe est ensuite utilisée pour étayer les résultats des champs à interférence temporelle mini-invasive. Les principes de la stimulation TI à orientation réglable que l’on voit ici peuvent être ainsi applicables à un large éventail d’autres tissus et régions cérébrales excitables. Ceci permettrait de surmonter les limitations des électrodes fixes qui pénètrent dans les tissus mais aussi celles d’autres méthodes de stimulation non invasives dans l’épilepsie.