Les toits archaïques de Mégara Hyblaea : recherches sur l'architecture sacrée en Sicile orientale
Auteur / Autrice : | Alexis Varraz |
Direction : | Jean-Christophe Sourisseau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 23/03/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre Camille Jullian (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
: Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) | |
Jury : | Président / Présidente : François Quantin |
Examinateurs / Examinatrices : Giuseppina Monterosso, Carlo Rescigno, Henri Tréziny | |
Rapporteur / Rapporteuse : Reinhard Senff, Jean-Charles Moretti |
Résumé
Au cours du VIe siècle, l’architecture religieuse des cités grecques coloniales se développe considérablement avec l’apparition de grands centres cultuels via la construction de temples monumentaux édifiés selon des spécificités régionales. Cette personnalité architecturale se retrouve à tous les niveaux de construction et les toits en terre cuite décorés sont des indices particulièrement révélateurs de cette tendance dès la fin du VIIe siècle. À partir de ces éléments en terre cuite, il est possible de distinguer plus facilement les nombreux courants d’influences commerciales, cultuelles et artisanales entre les cités grecques. Ces interactions, souvent réduites dans l’historiographie à une étude sur l’esthétique des toits, nous renseignent peu sur les problématiques liées au processus de fabrication des pièces qui sont plus à même de distinguer les différentes pratiques et les dynamiques artisanales. Pour dépasser ce problème, cette recherche s’est concentrée sur la caractérisation des différentes techniques et sur l’identification de traditions et de savoir-faire. Cette étude se base sur un corpus inédit de 861 pièces rassemblées en 26 toits, provenant des trois grands sanctuaires de la ville de Mégara Hyblaea. Les résultats obtenus révèlent une diversité de savoir-faire à chaque niveau du processus de fabrication. Cette pluralité met en exergue des pratiques qui correspondent à des normes artisanales utilisées par plusieurs équipes d’artisans, et d’autres qui s’en écartent. Ce constat a ainsi permis de distinguer ce qui semble être une tradition architecturale spécifiquement mégarienne, qui se caractérise grâce à l’apport constant d’une main d’œuvre extérieure.