De son origine chamanique à sa patrimonialisation, le pansori un art populaire à l'épreuve des idées réformatrices en Corée (1650-1870)
Auteur / Autrice : | Su young Joo |
Direction : | Chantal Zheng |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 24/03/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches asiatiques (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Phuong Ngoc Nguyen |
Examinateurs / Examinatrices : Okyang Chae-Duporge, Oliver Bailblé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Samuel Guex, Myeong-Kyo Jeong |
Mots clés
Résumé
Le présent travail de recherche vise à souligner le processus de prépatrimonialisation d’un art oral populaire coréen, le Pansori. De nombreuses versions, contes, histoires, souvent aux accents mythologiques, circulaient au gré des présentations publiques. Un lettré fortuné, mécène et musicologue Sin Jae-hyo (1812-1884) fixa le répertoire des Pansori, en transcrivant les textes oraux, en les remaniant, en fixant des règles et des critères d’interprétation, faisant perdre au Pansori son caractère populaire. Cette intervention eut lieu dans la deuxième moitié du XIXème siècle tandis que de nombreux évènements mettaient en danger l’idéologie confucéenne dominante. L’intervention de Sin Jae-hyo, répartie sur un quart de siècle, peut être considérée comme une étape préalable à la patrimonialisation du genre qui interviendra en 1964 en Corée, avant d’être inscrit à l’Unesco, en 2003 et 2008, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.