Analyse du transport turbulent dans la zone centrale des plasmas de tokamaks à haut confinement
Auteur / Autrice : | Neeraj Kumar |
Direction : | Mohamed Sadruddin Mohamed-Benkadda, Clarisse Bourdelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique et sciences de la matière. Energie, rayonnement, plasma |
Date : | Soutenance le 02/02/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Physique et Sciences de la Matière (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (Marseille ; 2012-....) - Institut de Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique (CEA Cadarache, Saint-Paul-lez-Durance) - ITER Organization (St-Paul-Lez-Durance ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alberto Loarte |
Examinateurs / Examinatrices : Jonathan Citrin, Francis Casson, Yann Camenen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paola Mantica, Clemente Angioni |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le transport turbulent dans la région centrale est exploré dans un plasma à haut β en mode H hybride du tokamak JET au moyen de simulations linéaires et non-linéaires effectuées avec le code gyrocinétique GKW dans la limite locale. Par rapport aux travaux précédents, l'analyse est étendue à la région ρ > 0.3 et révèle que les Kinetic Ballooning Modes (KBM) y sont linéairement instables, contrairement à la région ρ > 0.3 où les modes Ion Temperature Gradient dominent. Des simulations spécifiques à ρ=0.15 ont permis d'identifier le faible cisaillement magnétique et la haute pression normalisée du plasma, β, comme étant les deux principaux paramètres clefs permettant la déstabilisation des KBM par le relativement faible gradient de pression des ions principaux. Les ions rapides ont un effet légèrement stabilisant lorsqu'ils sont inclus dans les simulations. L'étude est ensuite étendue au régime non-linéaire. La turbulence induite par les KBM génère un flux significatif d'énergie thermique ionique et électronique. De manière inattendue, des modes de micro-déchirement (MTM) linéairement stables sont excités non-linéairement et génèrent un flux non-négligeable d'énergie thermique électronique lié aux fluctuations du champ magnétique. Des modèles quasi-linéaires standards sont ensuite comparés aux résultats non-linéaires. Ces modèles reproduisent raisonnablement bien les flux E x B, mais mésestiment le flux d'énergie thermique électronique résultant de l'excitation non-linéaire des MTMs. Une extension des modèles quasi-linéaire est proposée qui permet de mieux reproduire le flux d'énergie lié aux fluctuations du champ magnétique