Devenir député en situation révolutionnaire : expérimentations démocratiques et restaurations autoritaires en Tunisie, 2011-2015
Auteur / Autrice : | Déborah Perez |
Direction : | Éric Gobe, Michel Offerlé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 11/01/2021 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) - École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Laboratoire : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Catusse |
Examinateurs / Examinatrices : Myriam Catusse, Catherine Achin, Imed Melliti, Mounia Bennani-Chraïbi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Achin, Imed Melliti |
Mots clés
Résumé
Comment entre-t-on en politique pendant une révolution ? Changer les hommes permet-il pour autant de changer les pratiques ? Cinq ans après le départ de Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie s’est dotée d’une nouvelle constitution et connaît sa première alternance pacifique. Cette réussite est saluée à l’international comme une « exception tunisienne », alors même que de nombreuses voix tunisiennes dénoncent un « hiver islamiste » ou encore un « retour de l’ancien régime ». Notre enquête de terrain auprès des députés de l’Assemblée nationale constituante tunisienne pendant l’écriture de la nouvelle constitution et lors des campagnes électorales, nous permet d’étudier un épisode central du changement de régime tunisien — l’expérience du renouvellement du personnel politique, de la rédaction d’une nouvelle constitution, et d’une première alternance par les urnes — pour y saisir la manière dont les pratiques des élus sont riches d’expérimentations démocratiques mais contribuent également à réactualiser un ensemble de pratiques héritées de l’autoritarisme