Changements à long terme de la structure et de la diversité des peuplements de poissons de fond du plateau continental de Guyane
Auteur / Autrice : | Vincent Vallée |
Direction : | Fabian Blanchard, Ching-Maria Villanueva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de l'environnement, des populations, Ecologie |
Date : | Soutenance le 12/03/2020 |
Etablissement(s) : | Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Ecologie- évolution- interactions des systèmes amazoniens / LEEISA |
Jury : | Président / Présidente : Luis Tito de Morais |
Examinateurs / Examinatrices : David Mouillot, Arnaud Bertrand, Eric Marcon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Luis Tito de Morais, Dominique Pelletier |
Mots clés
Résumé
Dans le contexte actuel de surpêche et de réchauffement climatique, il est nécessaire d’adopter une gestion écosystémique des ressources halieutiques. Ce travail de thèse apporte des éléments de réponse à cette problématique en se penchant sur le cas de la pêcherie crevettière guyanaise et de son impact sur les communautés de poissons associées. Comme dans la plupart des régions tropicales, les eaux côtières de Guyane se sont réchauffées d’environ 1°C entre 1990 et 2017. En revanche, comme dans peu d’endroits au monde, la pression de pêche s’est quasiment effondrée sur cette même période. Ce cas d’étude est donc une bonne opportunité pour comprendre la réaction des communautés de poissons de cette région tropicale après une diminution progressive et à grande échelle de la pression de pêche dans un contexte de réchauffement climatique. Les résultats de ce travail montrent que les facteurs environnementaux jouent un rôle dominant dans la structuration des communautés de poissons marins en Guyane. Les analyses montrent notamment des augmentations de certains indicateurs de diversité, une augmentation du spectre des tailles maximales théoriques des espèces et une augmentation de la redondance fonctionnelle qui est un facteur clé pour la stabilité des peuplements. Ces éléments témoignent d’une restructuration des communautés et mettent en avant leur capacité à retrouver un état riche et stable en une période relativement courte d’une douzaine d’années voire moins. On observe néanmoins une tropicalisation des communautés qui pose des questions sur l’évolution future de la diversité des écosystèmes tropicaux au regard des différents scénarios climatiques.