Thèse soutenue

Le Cercle de justice et la notion de justice dans l’espace iranien, des inscriptions sassanides au Čahār Maqāle

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Auteur / Autrice : Jean-Michel Robinet
Direction : Philip Huyse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Centre de recherche sur le monde iranien. Paris
Jury : Président / Présidente : Makram Abbès
Examinateurs / Examinatrices : Philip Huyse, Makram Abbès, Christine Van Ruymbeke, Samra Azarnouche, Ève Feuillebois-Pierunek
Rapporteur / Rapporteuse : Makram Abbès, Christine Van Ruymbeke

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Il incombe au souverain d’apporter la prospérité, il est ainsi à même de lever un impôt dont le produit lui permet d’entretenir une armée affectée à la défense du royaume. Si rien ne vient en enrayer la course ce mécanisme vertueux, ce Cercle de justice, a vocation à se reproduire à l’infini. Le cercle est omniprésent dans les Miroirs des princes iraniens des XIe et XIIe siècles et deux de leurs plus éminents spécimens, le Sīyar al-Molūk et le Naṣīḥat al-Molūk saisissent dans l’ère sassanide une période où les souverains, élus de Dieu et habités par la justice, sont institués en modèles. Les enchaînements subsumés par le cercle sont en réalité bien antérieurs à la période sassanide et, pour nous en tenir à Hammurabi de Babylone (1792-1750 av. J.-C.), le « code » qui lui est associé le présente en souverain appelé par les dieux pour, pasteur, apporter prospérité et protection au troupeau dont il a la charge. Dans cette longue histoire du cercle le rôle des Sassanides n’aura pas été négligeable puisqu’il leur serait revenu de pérenniser les objectifs qui leur étaient assignés (prospérité et protection) par le moyen du trésor royal ou de l’impôt. Se résumerait-il à un produit de l’idéologie royale le cercle mérite examen en ce qu’il témoigne précisément de l’époque, des époques, qui l’ont vu invoqué en principe de gouvernement. Notre recherche s’est ainsi proposée d’identifier les références au Cercle de justice au cours de l’ère sassanide, de les resituer dans leurs environnements religieux, politiques et sociaux et d’en cerner la portée, avant d’en suivre les évolutions dans l’espace iranien au cours des premiers siècles de l’Islam jusqu’à peu avant l’invasion mongole, soit au total sur une période de plus de 9 siècles.