Thèse soutenue

Magie et poésie dans l’Inde ancienne : édition, traduction et commentaire de la Paippalādasaṁhitā de l’Atharvaveda, livre 3

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Auteur / Autrice : Carmen Spiers
Direction : Nalini BalbirArlo Griffiths
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes de l'Extrême-Orient
Date : Soutenance le 14/12/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Groupe de recherches en études indiennes. Paris
Jury : Président / Présidente : Jan E. M. Houben
Examinateurs / Examinatrices : Nalini Balbir, Arlo Griffiths, Jan E. M. Houben, Isabelle Ratié, Alexander Markovitsj Lubotsky, Stephanie W. Jamison, Georges-Jean Pinault
Rapporteurs / Rapporteuses : Mélanie Malzahn, Sylvain Brocquet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse allie une étude de l’Atharvaveda, une tradition rituelle de l’Inde ancienne, à l’édition avec traduction et commentaire d’un livre d’hymnes appartenant à sa liturgie. L’auteur défend l’association de l’Atharvaveda avec la « magie », définie selon des critères structuraux plutôt que descriptifs, au moyen d’une étude historique de l’évolution au cours de l’époque védique (1500 à 500 avant notre ère) du rôle de l’Atharvaveda au sein de la communauté des prêtres-poètes brahmanes d’où elle émane, dans une position marginale par rapport aux trois Veda majeurs. Le rôle rituel des hymnes est ensuite étudié : l’analyse du discours finalement idéologique du poète védique sur le pouvoir de la parole, ainsi que du contexte concret des rites empreint des rivalités virulentes entre prêtres, suggère que l’application de la théorie austinienne de la performativité, souvent évoquée dans le domaine, n’est pas adaptée à l’interprétation rituelle des hymnes. L’auteur soutient que ceux-ci sont mieux compris sous un angle rhétorique en tant que véhicule d’un discours persuasif. Cette approche permet de rendre compte de la raison de la complexité poétique que peuvent atteindre ces hymnes. La seconde partie de ce travail comporte une édition critique des quarante hymnes du livre 3 du recueil atharvanique du nom de Paippalādasaṁhitā, accompagnée d’une première traduction en français et en anglais, ainsi que d’un commentaire détaillé pour chaque hymne.