Les Élucidations du commentaire coranique allusif de Rūzbehān Baqlī Širāzī (1128-1209)
Auteur / Autrice : | Fadia Laham |
Direction : | Pierre Lory |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes arabes et islamiques |
Date : | Soutenance le 21/09/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Jambet |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lory, Christian Jambet, Jean-Jacques Thibon, Yann Richard, Ève Feuillebois-Pierunek | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Jacques Thibon, Yann Richard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
« Les Épouses de l’Élucidation des Vérités du Coran » est un commentaire coranique allusif du grand soufi persan Rūzbehān Baqlī Širāzī. La présente thèse l’étudie dans le but d’en d’extraire ces élucidations mêmes qui sont d’ordre théologique, philosophique, cosmogonique, anthropologique, spirituel et mystique. S’inscrivant dans la lignée de la tradition soufie du siècle d’or, l’auteur révèle la face ésotérique du Coran à partir de sa propre expérience spirituelle. Son axe herméneutique original est de lire le texte coranique comme une « description de la proto-éternité ». Le suivre dans sa lecture a permis de faire des percées inédites : la filiation spirituelle de Rūzbehān à Ibn H̠afīf est mieux cernée, de même que le profil des autres maîtres dont il s’inspire. Son affiliation à l’Aš‘arisme est mise en exergue et un lien littéraire est souligné avec Abū Ḥāmid al-Ġazālī. La jonction avec néo-platonisme et pythagorisme est mieux mise en lumière tandis que l’étude d’une citation attribuée à Iraql le Sage évoque le phénomène d’hybridation propre à la renaissance des Abbasides. La thèse étudie les cosmogonies déclinées par l’auteur ainsi que son anthropogenèse, basée sur la croyance en la pré-existentialité des esprits. Est élucidé sa perception de la fiṭraẗ, comme infusion au substrat humain d’un Esprit qui lui ajoute l’Image de Dieu. La voie mystique rūzbehānienne, si influencée par Ḥallāǧ, est développée dans toutes ses étapes. Les élucidations de ‘Arā’is, dans leur cohérence et leur clarté, sont-elles la synthèse définitive du magistère spirituel de Rūzbehān Baqlī ? Son chant de Cygne ? Cette thèse l’affirme.