Estimation en vol de l'attitude de projectiles à l'aide d'accéléromètres et de magnétomètres
Auteur / Autrice : | Aurélien Fiot |
Direction : | Nicolas Petit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématique et automatique |
Date : | Soutenance le 30/10/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre automatique et systèmes (Fontainebleau, Seine et Marne) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Morin |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Petit, Sébastien Changey, Tarek Hamel, Sihem Tebbani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Morin, Hélène Piet-Lahanier |
Résumé
Cette thèse présente une méthode pour estimer l'attitude d'un projectile en vol à partir de mesures de directions. L'estimation d'attitude est une étape essentielle pour le développement de "munitions intelligentes", rendant possible le changement de cible en vol et l'optimisation de la portée. La méthode que nous proposons repose exclusivement sur un accéléromètre et un magnétomètre embarqués. En particulier, elle ne requiert pas de gyroscope, capteur coûteux et trop fragile pour survivre aux conditions de tir, quand il n'est pas soumis à des restrictions d'importation. Pour la détermination de l'attitude du projectile, nous contournons l'incapacité des accéléromètres à donner une mesure de direction de la gravité en vol ballistique, en les utilisant pour estimer la vitesse du projectile par rapport à l'air. Ceci est réalisé grâce à une méthode de détection de fréquence appliquée aux oscillations de précession et de nutation du projectile induites par les moments aérodynamiques qu'il subit. Par la suite, les variations de la vitesse du projectile nous donnent une information d'orientation partielle qui complète la direction donné par le magnétomètre 3-axes. Les deux informations sont traitées par un observateur d'attitude adapté du filtre complémentaire ; cette adaptation n'est pas triviale et on réalise une étude détaillée de la convergence de l'observateur proposé. L'efficacité de la méthode est illustrée par des résultats sur des données de simulation et des données de vol réel.