Les pierres de la Nation : les collections minéralogiques de l'École de Mines de Paris (1760-1825)
Auteur / Autrice : | Maddalena Napolitani |
Direction : | Dominique Poulot, Nadeije Laneyrie-Dagen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et théorie des arts |
Date : | Soutenance le 07/11/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil SACRe - Sciences, arts, création, recherche (Paris) |
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Charlotte Guichard |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Poulot, Nadeije Laneyrie-Dagen, Charlotte Guichard, Isabelle Laboulais-Lesage, Gilles Bertrand, Sandra Costa | |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Laboulais-Lesage, Gilles Bertrand |
Mots clés
Résumé
L’histoire des collections de minéralogie de l’École des Mines de Paris, peu étudiée jusqu’à présent, révèle de nombreux enjeux. Ces collections se composant à la fois de matériaux à l’état brut et travaillé, ce travail a opté pour une étude qui croise les méthodes de l’histoire de l’art et de l’histoire des sciences, interrogeant la culture visuelle et matérielle. Cette approche interdisciplinaire permet de mettre en valeur et considérer en même temps leurs caractères artistiques, scientifiques et économiques. Cette thèse traite du moment de constitution des collections (années 1760), dont le premier noyau sont celles du fondateur de l’École, Balthazar-Georges Sage, ainsi que de leur devenir au sein de l’institution reformée pendant la Révolution, et ce jusqu’en 1825. La chronologie met donc également en lumière la manière dont les pratiques de collectionnisme d’Ancien Régime sont réinterprétées lors de la Révolution française pour en créer des nouvelles, qui perdurent jusqu’à la Restauration. Enfin, ce travail fait émerger la valeur politique qui est attribuée à ces collections à ce moment de transition, marqué par la naissance des musées modernes et de la notion de patrimoine. Les minéraux, intrinsèquement liés à l’idée de sol national, deviennent alors un puissant véhicule pour la construction du nouvel État et de ses monuments, répondant à la création des nouveaux récits du passé.