Le rôle du processus dégénératif des tendons de la coiffe des rotateurs dans les douleurs de l'épaule et ses implications thérapeutiques
Auteur / Autrice : | Karl Vincent |
Direction : | Olivier Gagey, Charlotte Leboeuf-Yde |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences du sport (Orsay, Essonne ; 2020-....) |
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Hamaoui |
Examinateurs / Examinatrices : André Bussières, Nicole Pouliart, Fabrice Duparc | |
Rapporteurs / Rapporteuses : André Bussières, Nicole Pouliart |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La dégénérescence des tendons de la coiffe des rotateurs due au vieillissement est un mécanisme complexe. Il peut aller jusqu’à la rupture complète d’un ou plusieurs tendons. Le lien entre lésions dégénératives et douleur est admis alors qu’un tendon est pratiquement dépourvu de fibres nociceptives et que certains travaux suggèrent une discordance entre ces lésions qui s’aggravent dans le temps et les douleurs qui évoluent peu.La douleur reste cependant le symptôme majeur d’étude, alors que son évolution reste difficile à suivre à partir d’un dossier médical classique en raison d’une tendance à l’oubli du patient sur sa propre douleur sur le long terme. Une collecte de donnée neutre et sur des intervalles de temps courts pourrait donner de meilleurs résultats. Le choix entre rééducation et chirurgie tient compte de la taille de la rupture, la littérature ne montre pas de différence entre les deux approches pour les petites ruptures et l’on manque de preuves en cas de ruptures larges. Ceci est regrettable, car il est possible que les indications de traitement soient différentes pour les ruptures importantes. Notre première revue de la littérature utilisant des données épidémiologiques et cadavériques a confirmé que l’aggravation des lésions dégénératives et la douleur devaient être dissociés. En effet, la douleur de l’épaule diminue après 65 ans (âge de la retraite et de moindre sollicitation du système locomoteur) alors que les lésions se majorent.Une étude de faisabilité dans le cadre d’une cohorte prospective multicentrique sur l’étude de l’évolution de la douleur après traitement conservateur ou chirurgical a montré qu’un recueil bimensuel par SMS sur un an est une méthode intéressante pour limiter les biais de mémoire et améliorer la qualité de l’évaluation en comparaison avec le suivi médical standard. Une deuxième revue critique et systématique de la littérature a montré l’absence d’essais cliniques randomisés comparant le traitement conservateur et chirurgical pour les ruptures sévères. Il est donc nécessaire de lancer de telles études. En conclusion, puisque le lien entre la douleur et le processus dégénératif ne semble pas direct, il sera probablement nécessaire de revoir les algorithmes de traitement au sein desquels l’importance la taille de la rupture restera à déterminer. L’utilisation d’une collecte des données fréquentes par SMS facilitera les futures études dans ce domaine.