Thèse soutenue

Influence de polymorphismes génétiques sur le sommeil et l'efficacité de la caféine

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Auteur / Autrice : Mégane Erblang
Direction : Claire Thomas-JuniusFabien Sauvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/11/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biologie de l'Exercice pour la Performance et la Santé (LBEPS) - Laboratoire de Biologie de l'Exercice pour la Performance et la Santé / LBEPS
référent : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Damien Léger
Examinateurs / Examinatrices : Irène Margaritis, Nathalie Pattyn, Jean Slawinski
Rapporteurs / Rapporteuses : Irène Margaritis, Nathalie Pattyn

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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De nombreux emplois imposent du travail de nuit ou à des périodes d'éveil prolongé qui ont des conséquences délétères sur la qualité de vie et les performances. La caféine est la contre-mesure nutritionnelle éveillante la plus utilisée pour limiter ses effets. Cependant, il existe une grande variabilité interindividuelle des effets de la caféine sur le sommeil et la performance en privation de sommeil. Celle-ci pourrait en partie être liée à des polymorphismes génétiques.L'objectif de ce travail est de déterminer l'influence de polymorphismes génétiques associés à la pharmacocinétique et la pharmacodynamie de la caféine sur la durée de sommeil, les troubles du sommeil et à la dégradation des performances au cours d'une privation totale de sommeil.Deux études ont été réalisées : (i) sur l'influence de 15 SNPs sur les paramètres du sommeil et la consommation de caféine par questionnaire sur une population française (n=1023) ; (ii) en laboratoire, sur l'influence de 5 SNPs sur les performances cognitive et physique chez 41 sujets privés de sommeil recevant de la caféine ou un placebo. Nos résultats montrent l'influence des polymorphismes de la cytokine pro-inflammatoire (TNF-α) et du récepteur à l'adénosine A2A (gène : ADORA2A) sur le risque de troubles du sommeil, la durée du sommeil, sur la dégradation des performances en situation de privation de sommeil, et sur l'efficacité de la caféine.En conclusion, nos résultats soulignent que (i) l'influence des polymorphismes d'ADORA2A sur le temps total de sommeil et/ou le risque de troubles du sommeil s'efface dès que la consommation de caféine dépasse 50 mg par jour et que (ii) la prise aigüe de caféine en situation de privation de sommeil module l'influence du polymorphisme de TNF-α sur l'altération de la performance cognitive, notamment l'attention soutenue.Ces résultats pourront être utilisés au profit des personnels travaillant de nuit, ou des sportifs dans des situations de dette de sommeil afin d'individualiser et d'optimiser les stratégies de consommation de caféine dans le but de limiter les dégradations des performances induites par la dette de sommeil.