Thèse soutenue

La contribution de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à la conservation de la biodiversité

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Auteur / Autrice : François Huleux
Direction : Laurent NeyretVéronique Guèvremont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Soutenance le 29/06/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la Société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Colloque du laboratoire de droit des affaires et nouvelles technologies (2007 ; Saint-Quentin-en-Yvelines) - Laboratoire du droit des affaires et des nouvelles technologies (Guyancourt, Yvelines)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Martin
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Hautereau-Boutonnet, Vincent Négri, Paule Halley
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathilde Hautereau-Boutonnet, Vincent Négri

Résumé

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La diversité biologique connaît un schéma d'érosion face auquel la communauté internationale tente de lutter. Depuis quelques années, les communautés locales et autochtones sont reconnues comme un modèle de conservation et d'utilisation durable de cette diversité. Elles recréent, expriment et transmettent des connaissances et pratiques de gestion des ressources naturelles depuis des temps immémoriaux pour certaines. En 2003, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (ci-après « Convention PCI ») est adoptée afin de préserver ce patrimoine qui est lui aussi sur le point de disparaître en raison de l'acculturation, la mondialisation, la déforestation, etc. Malgré la relation d’interdépendance qui caractérise certains éléments du patrimoine culturel immatériel (ci-après « PCI ») avec les éléments matériels naturels auxquels ils sont associés, la Convention ne guide pas ses Parties vers la reconnaissance et préservation de cette relation. Plus précisément, elle ne guide pas ses Parties vers la conservation et l’utilisation durable de l’ensemble des éléments de la biodiversité nécessaires à la sauvegarde du PCI (réseau de vie). C’est pourquoi, certains pourraient s’interroger sur la capacité de la Convention PCI à sauvegarder le PCI associé à la biodiversité ? A l’heure de l’extinction des espèces et de la raréfaction des connaissances et pratiques « traditionnelles », il apparaît primordial de faire évoluer la mise en œuvre de la Convention par une révision de ses Directives opérationnelles chargées de préciser les engagements des Parties et régulièrement amendées par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du PCI et l’Assemblé générale des États parties à la Convention vers une sauvegarde mieux adaptée au PCI associé à la biodiversité. L’approche par écosystème développée sous l’empire de la Convention sur la diversité biologique (ci-après « CDB ») dont les objectifs sont la conservation, l’utilisation durable de la biodiversité et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources naturelles sert de base à cette proposition de révision des directives de la Convention PCI. L’approche permet de gérer des écosystèmes considérés comme des réseaux de vie dont les Hommes et la diversité culturelle sont un élément à part entière.