Thèse soutenue

Le rôle du changement climatique induit par l'homme sur les précipitations convectives extrêmes dans le sud de la France : une approche de simulation par modèle à haute résolution

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Auteur / Autrice : Nhat Linh Luu
Direction : Robert VautardPascal Yiou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Météorologie, océanographie, physique de l'environnement
Date : Soutenance le 26/06/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Matthieu Roy-Barman
Examinateurs / Examinatrices : Peter Stott, Erika Coppola, Aurélien Ribes
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter Stott, Erika Coppola

Mots clés

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Résumé

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La zone France-Méditerranée est fréquemment exposée à de fortes précipitations en automne dont l'accumulation quotidienne peut parfois dépasser 300 millimètres. Quelques études montrent une tendance à l'augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces événements (par exemple Vautard et al., 2015 ; Ribes et al., 2019). Cependant, une attribution formelle des événements extrêmes qui lie ces changements au changement climatique induit par l'homme pour cette région n'a jamais été faite. Ce sujet de thèse vise à quantifier le rôle du changement climatique induit par l'homme dans l'altération des propriétés statistiques des précipitations convectives extrêmes survenant sur la région France-Méditerranée, en se concentrant sur la chaîne de montagnes des Cévennes et en utilisant pour la première fois une approche de modèle à haute résolution incluant un modèle permettant la convection. J'analyse d'abord l'ensemble EURO-CORDEX, qui comprend différentes combinaisons de modèles climatiques globaux et de modèles climatiques régionaux. Ensuite, j'ai effectué une série de simulations numériques avec le modèle WRF à une résolution permettant la convection. J'ai également comparé les simulations avec les observations et les ré-analyses à haute résolution. Les résultats montrent que les modèles régionaux peuvent reproduire des événements extrêmes de pluie convective avec une meilleure concordance avec les observations en augmentant leur résolution horizontale, en particulier à une résolution permettant la convection (environ 3 km). En utilisant ces simulations, je montre que le changement climatique induit par l'homme rend les précipitations quotidiennes et trihoraires sur 100 ans au moins deux fois plus probables dans le climat actuel. Les résultats suggèrent également la nécessité d'utiliser une approche multi-modèle pour réduire les incertitudes dans ce type d'étude d'impact.