Thèse soutenue

Développements méthodologiques pour l’utilisation de caractéristiques radiomiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Anne-Sophie Dirand
Direction : Irène Buvat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Imagerie et physique médicale
Date : Soutenance le 09/10/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'imagerie translationnelle en oncologie (Orsay, Essonne ; 2020-....)
Référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Michaël Soussan
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Gardin, Olivier Saut, Vincent Frouin
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Gardin, Olivier Saut

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La radiomique est une discipline basée sur le calcul de paramètres à partir d’images médicales et de leur analyse pour prédire, par exemple, la nature d’une lésion ou sa réponse à un traitement. En cancérologie, l’avantage de la radiomique est que contrairement aux biopsies, les images médicales fournissent des informations anatomiques, fonctionnelles et moléculaires concernant l'intégralité de la tumeur, voire l'ensemble des foyers tumoraux, ainsi que de l'environnement tumoral. Néanmoins, l’utilisation de la radiomique implique le développement de méthodes spécifiques pour extraire des paramètres radiomiques, gérer des données hétérogènes, déterminer si les données contiennent de l’information utile pour une tâche, ou encore tester la validité des conclusions obtenues à partir de cohortes de faible effectif. Notre travail a traité de certains de ces problèmes. Tout d’abord, il n'existe pas vraiment de méthodes permettant de le déterminer si les images contiennent des informations pertinentes pour le problème que l’on souhaite résoudre, et nous nous sommes donc intéressés à cette question. Pour cela, nous avons d’abord considéré la représentation des données au moyen des cartes de chaleur. Notre étude confirme qu'il est possible de trouver des groupes de patients présentant des caractéristiques communes sur ces cartes de chaleur. Cependant, nous n’avons pas réussi à identifier une méthode fiable pour prédire l'appartenance des patients à une classe à partir des données structurées au moyen de cartes de chaleur. Nous avons alors mis en œuvre des méthodes d'apprentissage automatique, en étudiant le comportement des performances des modèles développés avec la technique de validation croisée en fonction de l'effectif de patients utilisé pour différentes méthodes de classification. Les tendances observées nous ont permis de développer une méthode qui prédit les performances qui peuvent être obtenues avec une grande cohorte, et donc de conclure à la présence d’informations, ou non, dans les données, pour une tâche de classification binaire donnée. Ensuite, afin de pouvoir exploiter les cohortes de faibles effectifs lorsqu'elles contiennent de l'information, une méthode basée sur l'utilisation des valeurs des paramètres extraits à l'échelle du voxel a été mise au point. Cette méthode permet, à effectifs égaux, d'obtenir des performances non significativement différentes de celles obtenues avec les données issues de l'analyse globale du volume d'intérêt. De plus, les performances estimées sur les données d’apprentissage s’avèrent très proches de celles observés ensuite sur un ensemble de test, ce qui permet d’exploiter d’emblée tous les patients pour concevoir le modèle. Enfin, ces différents développements méthodologiques ont été appliqués à diverses problématiques cliniques, en collaboration avec des collègues médecins nucléaires ou radiologues : le diagnostic différentiel entre endocardites sur prothèse de valve et inflammation non spécifique à partir d’images TEP au FDG, la classification de tumeurs du poumon à partir d’IRM, et la prédiction de la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante à partir d’images TEP au FDG de patientes atteintes de cancer du sein triple négatif