Thèse soutenue

Effet de la mélatonine sur le risque d’ostéoporose, le métabolisme énergétique cérébrale et la remyélinisation dans un modèle expérimental de souris EAE

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Auteur / Autrice : Linda Scavo
Direction : Damien Arnoult
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 08/07/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions cellules souches-niches : physiologie, tumeurs et réparation tissulaire (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : François Roman
Examinateurs / Examinatrices : Yossan-Var Tan, Viviana Marin Esteban, Thomas Rival, Yacir Benomar
Rapporteurs / Rapporteuses : Yossan-Var Tan

Mots clés

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Résumé

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La Sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique démyélinisante et neurodégénérative du SNC. Elle représente la première cause de handicap non traumatique chez l’adulte jeune et surtout les femmes. Malgré tous les efforts des chercheurs, la cause exacte de la SEP reste inconnue à ce jour. Selon eux, la SEP est considérée une maladie qui survient en présence des facteurs environnementaux combinés à des facteurs génétiques. La thérapie actuelle utilise des médicaments qui suppriment les attaques immunologiques sans supprimer tout le système immunitaire. La mélatonine s’est révélée d’être un candidat neuroprotecteur puissant pour réduire la perte de la myéline.Le but de ce travail est d’examiner la corrélation clinique entre la mélatonine sérique et la proCT chez les patients atteints de SEP et d’évaluer l’effet de la mélatonine sur l’ostéoporose, les voies métaboliques et la remyélinisation au niveau du cerveau in vivo. Pour ce faire, différentes techniques de biologie moléculaire et cellulaire ont été utilisées dans le modèle expérimental d'encéphalomyélite auto-immune (EAE).Les résultats obtenus se divisent en trois parties. Dans la première partie, Les données ont montré une augmentation significative des taux sériques de proCT chez les patients atteints de SEP, inversement corrélée aux niveaux de mélatonine et celui de l’ostéocalcine OCN par rapport aux sujets sains. Dans la seconde partie, nous avons démontré que la mélatonine a diminué les scores cliniques moyens, a réduit significativement les taux sériques de proCT et a augmenté le niveau de 25-hydroxyvitamine D, du calcium et de l’OCN chez les souris EAE par rapport au souris EAE témoins. Dans la troisième partie, les résultats ont montré que la mélatonine a augmenté le niveau des cytokines anti-inflammatoires (l’interleukine-10 (IL-10) et l’interleukine-4 (IL-4)) et a diminué le taux des cytokines pro-inflammatoires (le facteur de nécrose tumorale–alpha (TNF-α) et l’interleukine 1-bêta (IL-1β)) chez les souris EAE par rapport aux souris EAE témoins. Nous avons aussi démontré que le taux de la glycoprotéine oligodendrocytaire de la myéline (MOG), le taux de la protéine basique de la myéline (MBP) et le taux de la protéine basique oligodendrocytaire associée à la myéline (MOBP) ont étéaugmentés par celle-ci. De plus, elle a entraîné une augmentation significative des concentrations cérébrales d’acétate, de N-acétylaspartate (NAA) et de 3-hydroxy-3-méthylglutaryl-Coenzyme-A réductase (HMGCR). Les niveaux d’expression de l’ARNm et des protéines de pyruvate déshydrogénase kinase-4 (PDK-4) ont également augmenté chez les souris traitées à la mélatonine par rapport aux souris EAE non traitées. Le traitement à la mélatonine a entraîné une augmentation des taux de lactate dans le cerveau, alors que l'activité du complexe de pyruvate déshydrogénase (PDC) actif et total, enzyme sous le contrôle de PDK-4, a été supprimée.En conclusion, cette étude suggère que ProCT pourrait être un biomarqueur chez les patients atteints de SEP. Les résultats obtenus sur les souris EAE traitées à la mélatonine démontrent son importance sur l’atténuation de la gravité de la maladie et de l’inflammation intracérébrale ainsi que sur l’amélioration du métabolisme osseux qui a pour conséquent une réduction de l’ostéoporose. De même, ce traitement porte une importance sur la réduction des médiateurs inflammatoires tout en stimulant l’oligodendrogénèse. Ainsi, la mélatonine exerce un effet modulatoire sur les voies métaboliques impliquées dans le métabolisme cérébral et améliore le dysfonctionnement mitochondrial.