Thèse soutenue

Effets des manipulations articulaires sur les marqueurs de l'activité du système nerveux autonome

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Auteur / Autrice : Mathieu Picchiottino
Direction : Olivier GageyCharlotte Leboeuf-Yde
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Soutenance le 26/06/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences du sport (Orsay, Essonne ; 2020-....)
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : François Cottin
Examinateurs / Examinatrices : André Bussières, Pierre Côté, Anne Wijkhuisen
Rapporteur / Rapporteuse : André Bussières, Pierre Côté

Résumé

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L’utilisation des manipulations articulaires dans la prise en charge de certains troubles musculosquelettiques est ancienne, répandue et soutenue par la littérature scientifique. Cependant, les mécanismes d’action des différentes techniques de manipulation sont mal compris. Le potentiel effet des manipulations articulaires sur l’activité autonome est une composante fondamentale de théories relatives à leurs mécanismes d’action. Une de ces théories propose l’activation, par les manipulations articulaires, du système inhibiteur descendant de la douleur via la stimulation de la substance grise périaqueducale, une structure qui participe à la coordination de la modulation de la douleur et de l’activité autonome. Cette théorie a toutefois été peu explorée dans la littérature. Le premier objectif de cette thèse était d’évaluer les effets spécifiques des différentes techniques de manipulation articulaire sur les marqueurs de l’activité autonome en réalisant une revue systématique de la littérature. Le second objectif était d’évaluer (i) l’effet spécifique d’une manipulation vertébrale avec impulsion sur l’activité autonome cardiovasculaire et sur le seuil de douleur à la pression, ainsi que (ii) la relation entre ces deux variables. Notre évaluation de la littérature suggère que certaines techniques de mobilisation articulaire, les mobilisations avec oscillations, produisent probablement, par rapport au placébo, une augmentation statistiquement significative de l’activité sympathique cutanée. Les manipulations vertébrales avec impulsion ainsi qu’une autre technique de mobilisation vertébrale pourraient, quant à elles, ne pas avoir d’effet spécifique sur l’activité autonome. Les résultats de notre essai expérimental suggèrent que l’application d’une manipulation vertébrale avec impulsion n’a pas d’effet spécifique sur l’activité autonome cardiovasculaire ni sur le seuil de douleur à la pression. De plus, nous n’avons pas mis en évidence de relation entre la modulation de la douleur et la modulation de l’activité autonome après l’intervention. Ainsi, ces données expérimentales ne sont pas en faveur de l’activation du système inhibiteur descendant de la douleur par ce type de manipulation. Pour conclure, nous suggérons de nouveaux travaux expérimentaux et cliniques dans ce domaine de recherche. Plusieurs recommandations sont formulées dans ce sens.