Thèse soutenue

Etude de la signalisation contrôlant l’accommodation intracellulaire au cours de la symbiose Medicago/Sinorhizobium

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Auteur / Autrice : Elhosseyn Aït-Salem
Direction : Pascal Ratet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 26/05/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Fudal
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Frendo, Marta Marchetti, Anouck Diet, Péter Kaló
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Frendo, Marta Marchetti

Résumé

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Les légumineuses en milieu carencé en azote, établissent une relation symbiotique avec les bactéries du sol appelées rhizobia. Cette interaction conduit à la formation d’un nouvel organe racinaire, la nodosité. Au sein de celle-ci, les rhizobia se différencient en bactéroïdes fixant l’azote atmosphérique au profit de la plante. La colonisation massive et chronique des cellules symbiotiques de nodosités par les rhizobia ne déclenche aucune réaction de défense visible. Au laboratoire nous avons isolé deux mutants symbiotiques développant des réactions de défense dans les nodosités de Medicago truncatula indiquant qu’il existe un contrôle strict de l’immunité dans cet organe. L’objectif de cette thèse est de comprendre comment l’immunité symbiotique contrôle les voies de signalisation hormonales de défense afin d’héberger le partenaire symbiotique et de trouver de nouveaux outils pour mieux comprendre les mécanismes de défense. Pour cela, des approches moléculaires, pharmacologiques et génétiques sont utilisées. Les résultats obtenus dans cette thèse suggèrent que les mécanismes de défense adoptés par M. truncatula varient en fonction de l’écotype de la plante. L’écotype A17 exploite deux voies de résistance : la voie de la sénescence et la voie des réactions de défense. Cependant, l’écotype R108 n’exploite que la voie des réactions de défense. Ce travail suggère également que chez M. truncatula A17, la protéine SymCRK réprime la voie de signalisation de l’acide jasmonique qui conduit au déclenchement de la sénescence, tandis que la protéine DNF2 réprime principalement la voie de signalisation de l’acide salicylique qui conduit au déclenchement des réactions de défense et aussi réprime secondairement la voie acide jasmonique. Chez M. truncatula R108, les deux protéines SymCRK et DNF2 contrôlent les voies de signalisation de l’acide salicylique et de l’éthylène, avec DNF2 contrôlant préférentiellement la voie acide salicylique et SymCRK contrôlant préférentiellement la voie éthylène. Cette thèse suggère aussi l’implication des protéines R dans le contrôle de l’accommodation intracellulaire des rhizobia. Un gène CNL-5 semble être impliqué dans le contrôle de l’infection des cellules symbiotiques, et deux autres gènes CNL-4 et TNL-2 semblent être impliqués dans le contrôle de l’efficacité de l’infection. Finalement, cette thèse a permis d’isoler une souche bactérienne E. adhaerens, capable se comporter comme un symbiote ou comme un pathogène pour plusieurs espèces de Medicago.