Thèse soutenue

Pronostic à long terme des personnes diagnostiquées en primo-infection VIH-1

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Auteur / Autrice : Sophie Novelli
Direction : Laurence Meyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 02/06/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Lambotte
Examinateurs / Examinatrices : Rodolphe Thiébaut, Cyrille Delpierre, Karine Lacombe, Barbara Dufour
Rapporteurs / Rapporteuses : Rodolphe Thiébaut, Cyrille Delpierre

Résumé

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Les personnes vivant avec le VIH développent souvent des comorbidités sévères, en partie attribuables à la persistance d’une inflammation chronique, y compris sous traitement antirétroviral. Cette thèse portait sur le suivi à long terme des personnes diagnostiquées en primo-infection VIH-1 et sur l’impact du traitement immédiat préconisé par les recommandations internationales sur cette inflammation chronique. Elle a été menée à partir des données de la cohorte française ANRS CO6 PRIMO. Avec un suivi médian de 7 ans, nos résultats confirmaient l’intérêt certain du traitement en primo-infection pour accélérer la restauration immunitaire et réduire la taille du réservoir viral. En revanche, nous ne mettions pas en évidence de bénéfice du traitement en primo-infection par rapport à un traitement différé en infection chronique sur les niveaux d’activation immunitaire, d’inflammation et de réplication virale résiduelle atteints sous traitement à long terme. De plus, comparés à deux groupes contrôles non infectés par le VIH, présentant respectivement une fréquence faible et élevée de comportements de santé dits « à risque », les individus en succès virologique prolongé maintenaient des niveaux élevés pour des marqueurs spécifiques des composantes mono-macrophagique et lymphocytaire de l’inflammation et de l’activité de l’épithélium intestinal, y compris après prise en compte de cofacteurs d’inflammation non liés au VIH. Enfin, les femmes, qui à l’initiation du traitement avaient déjà des caractéristiques immunovirologiques plus favorables que les hommes, présentaient une meilleure réponse virologique et immunologique que leurs homologues masculins, dont les répercussions cliniques restent toutefois à préciser.Ces travaux centrés sur les paramètres immunovirologiques seront poursuivis et complétés par une meilleure caractérisation de l’état de santé des personnes vivant avec le VIH en France par rapport à la population générale.