Développement de l’imagerie IRM de diffusion pour la caractérisation des atteintes neuropathologiques induites par les radiations ionisantes chez un modèle murin
Auteur / Autrice : | Laura Hottier Mouton |
Direction : | Denis Le Bihan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Imagerie et physique médicale |
Date : | Soutenance le 09/07/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité d'Imagerie par Résonance Magnétique et de Spectroscopie (Gif-sur-Yvette ; ....-2020) - Laboratoire de Radiopathologie (Fontenay-aux-Roses, Hauts-de-Seine) - Building large instruments for neuroimaging: from population imaging to ultra-high magnetic fields (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-....) |
référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Moyse |
Examinateurs / Examinatrices : Samuel Valable, Rafi Benotmane, Emmanuel Durand, Fawzi Boumezbeur | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Samuel Valable, Rafi Benotmane |
Mots clés
Résumé
Le diagnostic ou le traitement d’une pathologie par l’emploi de rayonnements ionisants peut causer l’apparition de conséquences néfastes et irréversibles pour le cerveau notamment au cours de son développement. D’autant plus, si on considère certains facteurs génétiques modulant la radiosensibilité des individus exposés. Il devient alors nécessaire de développer des marqueurs d’imagerie sensibles aux atteintes cérébrales de l’irradiation à la fois aux fortes et aux faibles doses. Cette thèse a permis de développer une approche non-invasive, par IRM anatomique et de diffusion, pour la détection et la caractérisation des atteintes neuropathologiques radio-induites chez différents modèles de souris irradiées. Une première étude chez des souris exposées à forte dose (1 Gy) in utero a permis d’observer, à l’âge adulte, une atrophie cérébrale globale associée à des altérations microstructurelles qui, en lien avec les données histologiques reflètent une diminution de la densité cellulaire. À l’aide de cette approche, nous avons pu investiguer un modèle de souris radiosensibles (mutation Xlf-/-) irradiées au stade embryonnaire et juvénile à faible dose (100 mGy). Les altérations volumétriques (atrophies) et microstructurelles (variations de densité cellulaire) se sont avérées plus élevées chez les souris irradiées au stade embryonnaire qu’au stade juvénile. De la même façon, nous avons identifié que la déficience du gène Xlf, impliqué dans la voie de réparation NHEJ des cassures double-brins de l’ADN, augmentait la radiosensibilité d’un ordre de grandeur dans notre modèle de souris irradiée in utero. Bien que des améliorations méthodologiques soient envisageables, notre approche pourrait à terme être transposée chez l’Homme, en particulier dans le cadre d’une optimisation des protocoles de radiothérapie ou pour l’étude des conséquences sur le développement cérébral d’autres facteurs délétères qu’ils soient de nature génétique ou environnementale.