Thèse soutenue

Contrôle de l’expansion ex vivo de précurseurs kératinocytaires humains fonctionnels : implication des facteurs de transcription KLF4 et MAD4

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Auteur / Autrice : Julien Coutier
Direction : Michèle MartinNicolas FortunelJean-Jacques Lataillade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 13/01/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de génomique et radiobiologie du kératinocyte - France. Direction générale de l'armement
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Annelise Bennaceur-Griscelli
Examinateurs / Examinatrices : Yves Poumay, Michel Simon, Christine Baldeschi
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Poumay, Michel Simon

Résumé

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Dans le contexte de la médecine régénérative cutanée, l’amplification massive en culture de précurseurs kératinocytaires est souvent requise mais elle peut s’accompagner d’une induction de la différenciation conduisant à une perte de potentiel régénératif. L’expansion ex vivo de précurseurs fonctionnels nécessite de contrôler deux processus : d’une part l’activation de la prolifération et d’autre part la préservation de l’immaturité. Mon laboratoire d’accueil a identifié les gènes KLF4 et MXD4 comme candidats potentiels dans le contrôle de ces processus. Mon travail de thèse a porté sur l’étude du rôle de KLF4 et MXD4 dans le contrôle des balances « quiescence/prolifération » et « immaturité/différenciation » au sein des précurseurs kératinocytaires de la peau humaine.Nous montrons que la répression de KLF4 comme celle de MXD4 inhibe la différenciation kératinocytaire et augmente la prolifération et la clonogénicité des précurseurs, aboutissant à un potentiel régénératif accru dans des modèles de reconstruction épidermique in vitro et pour KLF4 de xénogreffes in vivo. Les mécanismes des effets liés à KLF4 passent notamment par l’inhibition de la voie du TGFB1 et par la voie Wnt/β-caténine. Les effets liés à MXD4 sont contrôlés par la quantité de dimères c-MYC/MAX et MAD4/MAX, et impactent la voie TGF-β. Malgré des mécanismes partiellement similaires, l’intervention d’effecteurs épigénétiques non codants pourrait conférer des spécificités à chacun de ces deux gènes : des ARN long non-codants, qui pourraient réguler le caractère immature des précurseurs kératinocytaires, ont été identifiés.Notre concept a été démontré initialement en utilisant des outils de recherche, et notamment des inhibitions stables de l’expression de KLF4 et MXD4. Nous montrons également qu’une inhibition transitoire, donc applicable à un contexte clinique, est également fonctionnelle, en utilisant l’ARN interférence ou une inhibition moléculaire. La répression par la kenpaullone pourrait notamment constituer un outil prometteur pour promouvoir l’expansion de précurseurs épithéliaux fonctionnels.