Thèse soutenue

Amélioration de la génération de mini-faisceaux de protons pour la radiothérapie

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Auteur / Autrice : Tim Schneider
Direction : Yolanda Prezado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Radio et hadron-thérapies
Date : Soutenance le 09/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (2020-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Elias Khan
Examinateurs / Examinatrices : Kenneth Long, Stine Sofia Korreman, Vincenzo Patera, Annalisa Patriarca, Immaculada Martínez-Rovira, Jérôme Schwindling
Rapporteurs / Rapporteuses : Kenneth Long, Stine Sofia Korreman

Résumé

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Malgré d’importants progrès, la tolérance des tissus sains aux rayonnements demeure un facteur central en radiothérapie, limitant par exemple l’efficacité du traitement des gliomes de haute grade. La proton thérapie avec mini-faisceaux (proton minibeam radiation therapy, pMBRT) est une nouvelle stratégie thérapeutique qui a pour objectif d’améliorer la préservation des tissus sains en combinant les avantages balistiques des protons et le fractionnement spatial de la dose obtenu avec des faisceaux submillimétriques. Dans ce contexte, la pMBRT a déjà démontré sa capacité à augmenter l’index thérapeutique dans le traitement des tumeurs cérébrales de rats. Un défi important est la génération des mini-faisceaux dans un cadre clinique : contrairement à la radiothérapie conventionnelle qui utilise des faisceaux larges (diamètre d’environ 5 mm à plusieurs centimètres), les mini-faisceaux se caractérisent par un diamètre de moins d’un millimètre. Actuellement, la génération des mini-faisceaux de protons est réalisée à l’aide de collimateurs mécaniques (blocs en métal avec plusieurs fentes ou trous) ce qui comporte plusieurs inconvénients (notamment une très faible flexibilité, une réduction importante du débit de dose ainsi que la génération de particules secondaires indésirables). Une solution optimale pourrait être la génération des mini-faisceaux par focalisation magnétique. Il en découle la question principale traitée dans cette thèse : Comment la génération des mini-faisceaux de protons par focalisation magnétique peut-elle être réalisée dans un cadre clinique ? En utilisant le modèle numérique d’un pencil beam scanning nozzle (le "nozzle" est la dernière partie d’une ligne de faisceau clinique), il a été démontré que les nozzles actuels ne sont pas adéquats pour focaliser les faisceaux de protons à la taille requise, les principales raisons étant une distance focale trop grande et une présence d’air excessive. En partant de ces conclusions, un nouveau design de nozzle optimisé a été développé. Ce nouveau modèle est capable de générer des mini-faisceaux de protons par focalisation magnétique dans des conditions réalisables avec les technologies existantes. Une étude Monte Carlo a également été menée afin de comparer et de quantifier les différences entre la génération de mini-faisceaux par collimation mécanique et par focalisation magnétique. Dans un second temps, cette thèse présente une évaluation des ions d’hélium comme alternative aux protons pour la radiothérapie avec mini-faisceaux. Il a pu être démontré que les ions d’hélium peuvent être un bon compromis en offrant certains des avantages dosimétriques observés avec les ions lourds sans les risques de toxicité associés.