Thèse soutenue

Conception d’un outil numérique opérationnel de reconstitution dosimétrique

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Auteur / Autrice : Fabrice Entine
Direction : Christelle Huet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aval du cycle nucléaire, radioprotection et radiochimie
Date : Soutenance le 10/11/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) (Fontenay-aux-Roses ; 2002-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Elias Khan
Examinateurs / Examinatrices : Régine Gschwind, Michel Drouet, Marion Lahutte Auboin, David Sarrut
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Gschwind, Michel Drouet

Résumé

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Lors de la survenue d’un accident entraînant l’irradiation d’une ou plusieurs victimes par de fortes doses, la priorité doit aller au diagnostic. Il est en effet primordial de connaître la distribution de la dose aux organes, et donc de pouvoir trier les victimes en fonction de la gravité de l’irradiation pour les orienter dans les structures les plus adaptées. Or à ce jour, il n’existe que peu de techniques capables de caractériser rapidement une irradiation et qui de plus soit projetable sur le terrain. Un outil de simulation numérique a donc été conçu pour venir renforcer l’arsenal diagnostic actuel. Appelé SEED (Simulation des Expositions Externes & Dosimétrie), cet outil est intégré dans un dispositif militarisé et durci, qui peut s’affranchir de toute communication avec un cluster de processeurs grâce à un puissant calculateur multicœurs. L’interface homme-machine permet à l’utilisateur une immersion en trois dimensions dans la scène de l’accident grâce à une caméra « première personne », ce qui autorise une modélisation rapide de cette scène, et un échange visuel avec les victimes et les témoins de l’événement. SEED se base sur le code de calcul de Geant4 et sur sa surcouche GATE pour simuler l’interaction entre les rayonnements et la matière. Une fois le calcul achevé, les résultats bruts sont directement visualisés au sein de la fenêtre 3D sous forme de calques : doses, énergies, incertitudes… Afin de s’assurer des performances de l’outil SEED, deux protocoles de validation ont été suivis. Le premier a consisté à comparer la valeur de dose fournie par SEED à celle fournie par MCNPX (code de calcul de référence utilisé habituellement à l’IRSN dans le cadre des expositions accidentelles) pour des configurations géométriques identiques, avec le même nombre de particules simulées. Le second protocole avait pour but de reconstituer physiquement une exposition externe en se rapprochant des conditions d’un accident réel survenu dans le passé. Les doses mesurées par des dosimètres insérés dans un fantôme physique soumis à une forte irradiation ont été comparées aux doses calculées par SEED. Ces deux protocoles de validation ont donné des résultats très satisfaisants, et confirment que ce nouvel outil a toute sa place parmi les outils diagnostiques mis à la disposition des équipes médicales en cas d’exposition externe majeure aux rayonnements ionisants.