Validation de la simulation de l’astigmatisme : application aux verres progressifs
| Auteur / Autrice : | Marc Vincent |
| Direction : | Richard Legras |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Optique et photonique |
| Date : | Soutenance le 19/10/2020 |
| Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ondes et matière (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Lumière, matière et interfaces (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-...) |
| Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....) | |
| Jury : | Président / Présidente : René Farcy |
| Examinateurs / Examinatrices : Norberto López Gil, Jean-Louis de Bougrenet de la Tocnaye, Hélène Rouger, Thierry Lépine | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Norberto López Gil, Jean-Louis de Bougrenet de la Tocnaye |
Mots clés
Résumé
La vision à travers un verre progressif est un processus dynamique tout particulièrement en vision de près lors de la lecture. Le porteur est amené à regarder dans les parties latérales du verre. Or ces zones contiennent de l’astigmatisme qui peut être particulièrement gênant. Il existe différents types de verres progressifs qui se caractérisent par une répartition spécifique de l’astigmatisme en périphérie. L’objectif, à terme, serait de permettre une sélection du verre progressif en présentant au futur porteur des images simulées pour lesquelles il devrait donner des notes liées à la qualité de l’image perçue. A l’aide d’un calcul optique (i.e., convolution entre un objet et une fonction d’étalement du point), nous pouvons simuler l’apparence d’une image vue à travers une certaine optique. L’objectif de ce travail est donc de valider la possibilité de simuler la vision à travers un verre progressif et de faire le lien entre qualité de vision et choix du porteur. Dans un premier temps, nous avons comparé la qualité de vision à travers une optique adaptative simulant des défauts sphériques et cylindriques avec des images simulées rendant compte des mêmes défauts optiques. Une différence de qualité de vision entre 20 (i.e. flou sphérique) et 35% (i.e. flou astigmate) entre flou simulé et optique a été observée. Le flou simulé était toujours plus important que le flou optique. Néanmoins, ces différences demeuraient inférieures à la différence cliniquement significative. Dans un second temps, nous avons directement utilisé un verre progressif. Les défauts optiques testées étaient alors des combinaisons sphériques et cylindriques correspondants à des points précis du verre progressif le long de l’axe horizontal passant par le centre optique de vision de près. Nous avons considéré dans la simulation de nos images que le sujet pouvait plus ou moins accommoder. Nous avons observé que l'accommodation jouait un rôle lors de la comparaison entre le flou optique et le flou simulé. Les sujets presbytes semblent capables de produire un faible niveau d'accommodation qui contrebalance une partie de l'effet délétère de l'astigmatisme sur la qualité de l'image. Nous avons ensuite mis en place un dispositif plein champ d’analyse d’un verre progressif conduisant au choix d’un type de verres progressifs par différents porteurs. Parallèlement, nous avons mesuré la qualité de vision (i.e., notation d’images simulées et mesure d’acuité visuelle) le long de l’axe horizontal de vision de près de ces mêmes sujets. Les résultats de cette dernière étude ont montré que l’acuité visuelle n’est pas un bon test pour prédire la qualité de vision à travers des verres progressifs, le test n’a fonctionné que pour 65% des sujets. Au contraire, le test de notation d’images subjectives a permis de prédire le choix final du design pour 90% des sujets. Bien que les résultats statistiques obtenus pour les différentes conditions d’images simulées montrent une réelle différence entre la condition réelle et simulation, nous observons que les images simulées prenant en compte une part d’accommodation (i.e., changement de sphère dans la simulation) sont plus proches de la réalité. L’accommodation semble donc bien jouer un rôle important lorsqu’un astigmatisme est introduit. L’étude de l’accommodation en présence d’astigmatisme permettrait d’optimiser la simulation des images.