Thèse soutenue

Le lien entre auto-immunité et immunosurveillance des cancers dans le cas des cholangites et du cholangiocarcinome

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Juliette Paillet
Direction : Guido Kroemer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 29/09/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Métabolisme, cancer et immunité (Villejuif, Val-de-Marne)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Vassili Soumelis
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Conchon, Emmanuel Donnadieu, Christine Ménétrier-Caux, Géraud-Sébastien Apcher
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Conchon, Emmanuel Donnadieu

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer des voies biliaires ou cholangiocarcinome (CC) est le 2è cancer hépatique primaire le plus fréquent. L'arsenal des traitements contre le CC est extrêmement limité en raison de la résistance aux chimioradiothérapies standardes et la faible efficacité de la résection chirurgicale. L'inflammation chronique est un facteur de risque reconnu pour le développement du cancer et deux maladies inflammatoires chroniques des voies biliaires sont caractérisées : la cholangite sclérosante primitive (CSP) et la cholangite biliaire primitive (CBP). Dans cette ligne, la CSP est la 1è étiologie du CC dans les pays occidentaux. En revanche, les patients atteints de CBP ne développent jamais de CC. De cette observation, nous avons émis l’hypothèse que l’autoimmunité associée à la CBP alimenterait l’immunosurveillance du CC et protégerait les patients de son émergence. Dans nos modèles murins, nous avons pu observer que la CBP réduisait la fréquence de développement de tumeurs et retardait la cinétique de croissance tumorale. A l'inverse, la CSP n’impactait pas la progression du CC. Nous avons également mis en évidence que cette protection était spécifique du CC et sans effet contre d’autres histotype de tumeur ; qu’elle était dépendante des lymphocytes T CD4+ et CD8+, des lymphocytes B, et en particulier dépendante de la réponse médiée par l’IFNγ. Dans l'ensemble, ces résultats appuient la possibilité que des réactions auto-immunes contre un autoantigène spécifique d'un tissu, contribuent à l'immunosurveillance des cellules malignes de ce même tissu.