L'Orphisme dans le roman post-romantique en France et en Grande-Bretagne, 1880-1919 : un idéalisme du salut. Édouard Schuré, Joséphin Péladan, Arthur Machen, Algernon Blackwood.
Auteur / Autrice : | Samuel Kunkel |
Direction : | Évanghélia Stead |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 11/12/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) |
Laboratoire : Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Guyancourt, Yvelines ; 1998-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Marchal |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Ballestra-Puech, Guy Ducrey, Cécile Coquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Ballestra-Puech, Guy Ducrey |
Résumé
Cette thèse examine l’évolution et la présence de l’orphisme dans les textes romanesques de quatre écrivains en France et en Grande-Bretagne : Édouard Schuré (1841-1929), Joséphin Péladan (1858-1918), Arthur Machen (1863-1947), et Algernon Blackwood (1869-1951). Le sujet est étudié de 1880 à 1919 – une période que nous désignons comme « post-romantique ». Le terme orphisme implique que l’individu orphique possède un savoir susceptible d’apporter un remède à une certaine condition indésirable, en l’occurrence, le climat de décadence qui pèse sur le dernier tiers du XIXe siècle, attribuable, selon ces quatre auteurs, au pessimisme et à la laïcisation qui avaient corrompu la société d’alors. Par le biais de leurs textes, ces écrivains espéraient faire prendre conscience au lecteur d’une spiritualité innée, mais oubliée, et renouer peut-être avec elle. Ce postulat soulève de nombreuses questions de forme et de contenu du récit, relevant de nombreux débats stylistiques et ontologiques touchant à la religion et au roman à la fin du XIXe siècle. De fait, les romans de ces auteurs, bien que motivés par des questions analogues, ne se ressemblent que par la présence de certains éléments structurels : un protagoniste qui est un avatar du lecteur envisagé (l’homme ordinaire moderne), un cadre représentatif de celui du lecteur, et le Divin – une représentation de Dieu héritée de l’époque romantique et caractérisée par sa nature abstraite et impersonnelle. En étudiant ces aspects, cette thèse entend éclairer la présence d’une philosophie idéaliste cruciale à la compréhension des récits romanesques de ces écrivains, et établir la place de leur œuvre et de leur pensée religieuse dans le contexte littéraire et spirituel fin-de-siècle.