Expressivité de la logique du premier ordre, de la logique dynamique propositionnelle sans étoile et des automates communicants
Auteur / Autrice : | Marie Fortin |
Direction : | Paul Gastin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 27/11/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....) |
Laboratoire : Laboratoire Spécification et Vérification (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1997-2020) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Talbot |
Examinateurs / Examinatrices : Blaise Genest, Volker Diekert, Benedikt Bollig, Sylvain Conchon, Cristina Sirangelo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Blaise Genest, Volker Diekert |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’expressivité de la logique du premier ordre et d’autres formalismes sur différentes classes de structures ordonnées, parmi lesquelles les MSC (Message Sequence Charts), un modèle standard pour les exécutions de systèmes concurrents avec échange de messages. Cette étude est motivée par deux questions classiques : celle de l’équivalence, pour certaines classes de structures, entre la logique du premier ordre et son fragment avec k variables, et celle de la comparaison entre automates et logique, dans l’esprit du théorème de Büchi-Elgot-Trakhtenbrot. Notre approche repose sur la logique dynamique propositionnelle sans étoile (PDL sans étoile), une variante de PDL équivalente à la logique du premier ordre avec 3 variables. On étudie d’abord l’expressivité de PDL sans étoile sur des structures linéairement ordonnées avec des prédicats unaires et binaires. On montre que sous certaines conditions de monotonie, PDL sans étoile devient aussi expressive que la logique du premier ordre. Cela implique que toute formule de la logique du premier ordre peut alors être réécrite en une formule équivalente qui utilise au plus 3 variables. Ce résultat s’applique, directement ou indirectement, à un certain nombre de classes naturelles, généralisant des résultats connus et répondant à des questions ouvertes.On se concentre ensuite sur les MSC, auxquels ce premier résultat s’applique également. PDL sans étoile nous permet d’aborder un autre problème important: celui de la synthèse d’automates communicants à partir de spécifications écrites en logique du premier ordre. Les automates communicants sont un modèle de systèmes concurrents dans lequel un nombre fixé d’automates finis échangent des messages via des canaux FIFO. Ils définissent des langages de MSC. Bien que des caractérisations de l’expressivité des automates communicants aient déjà été établies pour certaines restrictions (borne sur la taille des canaux de communications, ou omission de la relation “arrivé-avant” au niveau de la logique), la question suivante restait ouverte dans le cas général : toute formule du premier ordre sur les MSC peut-elle être traduite en un automate communicant équivalent ? On montre que c’est le cas, en utilisant PDL sans étoile comme langage intermédiaire.