Thèse soutenue

Micelles fluorées et polydiacétyléniques pour la thérapie et le diagnostic

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Lucie Jamgotchian
Direction : Eric Doris
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médicaments et technologies pour la santé (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Elias Fattal
Examinateurs / Examinatrices : Cécilia Ménard-Moyon, Patrick Saulnier, Cyrille Richard, Edmond Gravel
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécilia Ménard-Moyon, Patrick Saulnier

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Ces dernières années, la médecine est un domaine dans lequel les nanotechnologies se sont révélées très prometteuses, en particulier pour les applications de diagnostic et de délivrance de médicaments. Le défi de la nanomédecine consiste à faire passer des molécules actives à travers les différentes barrières biologiques et à atteindre des cibles spécifiques de manière efficace et non toxique. Au laboratoire, nous nous intéressons plus particulièrement à des nanoparticules micellaires. Les micelles sont constituées de molécules amphiphiles constituées de deux régions distinctes ayant des affinités opposées. Elles s'auto-assemblent sous forme de particules colloïdales avec un noyau hydrophobe et une enveloppe hydrophile. Lorsqu'elles sont utilisées comme support aqueux, les micelles peuvent solubiliser efficacement les produits pharmaceutiques dans leur noyau et ainsi améliorer leur activité thérapeutique et/ou diagnostique. C’est dans ce contexte que s’inscrit mon travail de thèse. Dans une première partie, nous discuterons de la synthèse de micelles polydiacétyléniques stabilisées. Ces micelles seront utilisées pour la prise en charge d’un composé anti-inflammatoire et la formulation sera validée in vitro et in vivo pour le traitement de l’athérosclérose. Les micelles seront également associées à un ligand à des fins de ciblage actif de la plaque. Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons au développement de micelles incorporant un cœur perfluoré pour une application diagnostique. Nous exploiterons ici la capacité des objets micellaires à cibler les tissus tumoraux par effet EPR et l’accumulation des micelles sera visualisée par IRM du fluor-19 in vivo. Enfin, dans une dernière partie, des nanoparticules d’or seront encapsulées dans des micelles fluorées et utilisées à des fins d’imagerie par tomodensitométrie (CT-scan) ciblant les tissus tumoraux. La présence de l’or assure un contraste aux rayons-X et les phases fluorées une solubilisation de dioxygène. Nous souhaiterions pouvoir exploiter cette dernière propriété afin de transporter du dioxygène au niveau des tissus cancéreux (qui sont le plus souvent hypoxiques) et potentialiser ainsi les traitements par radiothérapie en générant des quantités plus importantes d’espèces réactives de l’oxygène cytotoxiques.