S'engager en politique depuis l'étranger. : processus de subjectivation et mobilisation transnationale des Mexicains à Paris et Bruxelles
Auteur / Autrice : | Larisa Viridiana Lara-Guerrero |
Direction : | Françoise Lestage, Jean-Michel Lafleur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Migrations et relations interethniques |
Date : | Soutenance le 28/10/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité en cotutelle avec Université de Liège |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche Migrations et Société. UMR 8245 (CNRS). UMR 205 (IRD) (Paris et Nice ; 2014-) |
Jury : | Président / Présidente : Marco Martiniello |
Examinateurs / Examinatrices : Maria Koinova, Dominique Vidal | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alexandra Délano, Geoffrey Pleyers |
Mots clés
Résumé
Les populations migrantes ont le pouvoir de s'engager dans la politique de leur pays d'origine une fois qu'elles l'ont quitté, à travers des campagnes transnationales, des votes extraterritoriaux, des efforts de sensibilisation, des manifestations et même des performances artistiques. Cette thèse présente du matériel ethnographique recueilli auprès de la communauté mexicaine à Bruxelles et à Paris entre 2014 et 2018 pour répondre à la question de recherche suivante : Comment les migrants mexicains en Europe s'engagent-ils dans la politique du pays d'origine? En examinant comment les migrants mexicains s'engagent dans la politique de leur pays d'origine, cette recherche avance trois arguments principaux. Premièrement, elle place les migrants au premier plan de l'analyse. Les migrants sont reconnus comme des individus avec des dimensions cognitives et émotionnelles qui décident quand et comment participer à la politique de leur pays d'origine depuis l'étranger. Deuxièmement, la recherche montre que les motivations et les décisions des migrants dépendent de leurs processus individuels de subjectivation, que je définis comme la capacité d'une personne à définir sa propre identité politique et son engagement politique : les sujets réfléchissent à leurs expériences de vie, déterminent leur propre identité politique et ainsi développent leurs propres stratégies originales de participation à la politique transnationale. Troisièmement, la recherche définit quatre espaces sociaux dans lesquels ils opèrent, à savoir le pays d'accueil, le pays d'origine, la diaspora et l'espace mondial. Ces espaces influencent non seulement la décision des migrants de s'engager dans la politique transnationale, mais ils déterminent également leurs stratégies. En effet, les migrants sont des individus qui ne peuvent s'engager dans la politique transnationale que s'ils s'adaptent aux normes, créent des alliances avec des acteurs clés et trouvent des ressources propres à chacun des quatre espaces sociaux dans lesquels s'inscrivent.