Thèse soutenue

La maladie d’Erdheim-Chester au-delà de la voie des MAPKinases : association aux néoplasmes myéloïdes et mutations additionnelles, profil des monocytes et de polarisation lymphocytaire T, interaction avec l’ostéogénèse

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Auteur / Autrice : Matthias Papo-Darmon
Direction : Thiago Trovati-MacielOlivier Hermine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie. Hématologie
Date : Soutenance le 16/10/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Maladies Génétiques (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Thiago Trovati-Maciel, Olivier Hermine, Achille Eric Aouba, Jean-François Émile, Samia Mourah, Valérie Bardet, Julien Haroche
Rapporteurs / Rapporteuses : Achille Eric Aouba, Jean-François Émile

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La maladie d’Erdheim-Chester est une histiocytose du groupe L survenant principalement chez l’adulte d’âge moyen. Sa physiopathologie a récemment été éclairée par la découverte de mutations activatrices des voies signalisation intracellulaire, principalement dans la voie des MAPK dans les histiocytes pathologiques des tissus atteints. Ces découverts ont permis l’avènement de nouvelles thérapies ciblées, avec une efficacité notable. De nombreuses inconnues sur la pathogénèse de la maladie demeurent, notamment concernant le phénotype immunitaire et clinique. Dans une première partie, nous montrons que la maladie d’Erdheim-Chester est fréquemment associée aux néoplasmes myéloïdes, avec de nombreuses mutations additionnelles, ce qui témoigne d’une physiopathologie commune entre les deux pathologies. Dans une deuxième partie, nous avons mis en évidence un profil monocytaire particulier, avec une augmentation des proportions de monocytes classiques et une diminution des proportions de monocytes non-classiques, ce qui rappelle le profil monocytaire retrouvé dans la leucémie myélo-monocytaire chronique, témoignant de l’association non-fortuite des deux maladies. Nous avons également mis en évidence que les lymphocytes Th17 circulants étaient significativement augmentés et les lymphocytes T régulateurs circulants diminués. Troisièmement, nous avons mis en place un modèle murin reproduisant pour la première fois une manifestation clinique typique de la maladie, à savoir l’ostéosclérose des os longs. Nous formulons également l’hypothèse que, comme dans les néoplasmes myéloïdes, l’ostéosclérose observée est le résultat d’une dérégulation des protéines impliquées dans le remodelage osseux : ostéoprotégérine et RANK-L.