Thèse soutenue

L’impossibilité de penser : du vide à la désertification psychique. Une étude psychanalytique sur les défauts de symbolisation

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Auteur / Autrice : Mario De Vincenzo
Direction : Mickaël Benyamin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherche en psychanalyse et psychopatologie
Date : Soutenance le 30/09/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Isée Bernateau
Examinateurs / Examinatrices : Mickaël Benyamin, Isée Bernateau, Solange Carton, Aline Cohen de Lara, Vincent Estellon
Rapporteurs / Rapporteuses : Solange Carton, Aline Cohen de Lara

Résumé

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La présente recherche traite du phénomène de l’impossibilité de penser. On étudiera ici les différents modèles cliniques et métapsychologiques qui ont pris pour objet les expériences non représentables et non représentées dans des constellations psychopathologiques non-névrotiques. La prise en compte des obstacles auxquels est confrontée la pratique clinique lorsqu’elle fait face à des patients dont les capacités de représentation sont faibles nous conduira à envisager le vide psychique qui se manifeste à certains moments d’impasse de la cure à la lumière de certaines hypothèses et des modèles psychogénétiques et métapsychologiques qui les sous-tendent. Ceux-ci nous permettront de comprendre les logiques sous-jacentes à l’hétérogénéité de la clinique de la non-représentation, et ce, au-delà de la phénoménologie et des spécificités de chaque constellation psychopathologique particulière. Les apports théoriques freudiens et post-freudiens sur le fonctionnement mental des patients non-névrotiques constitueront notre fil rouge dans la conceptualisation d’un modèle heuristique permettant de rendre compte des défauts de symbolisation et des impasses de la subjectivation dont souffrent ces patients. La confrontation à la destructivité et aux attaques contre les liens, en tant que phénomènes typiques de cette clinique, nous amènera à comprendre les vicissitudes du travail du négatif et les échecs de la symbolisation primaire se manifestant dans la clinique comme des blancs de la pensée, répétitions aveugles, somatisations et décharges désymbolisantes. L’étude de la métapsychologie de la représentation et de la non-représentation nous conduira à repenser la théorie de la technique et les aménagements du cadre pouvant permettre au couple analytique d’accéder aux expériences non représentées. Cette recherche vise ainsi à comprendre les vicissitudes du négatif et des processus de figurabilité psychique de l’irreprésenté, pour concevoir des modalités de travail clinique pouvant mobiliser les capacités de mise en forme de cet impensable qui demeure au creux du sujet comme un vide psychique