Thèse soutenue

Identités et positions dans les rapports sociaux selon des perspectives féministes : questions à la psychanalyse à partir d'articulations entre materialité et discours

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Auteur / Autrice : Augusta Rodrigues de Oliveira Zana
Direction : Simone PerelsonLaurie LauferBeatriz Santos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance le 08/07/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité en cotutelle avec Universidade federal do Rio de Janeiro
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Thamy Ayouch
Examinateurs / Examinatrices : Simone Perelson, Laurie Laufer, Beatriz Santos, Thamy Ayouch, Patricia Porchat Pereira da Silva Knudsen, Eduardo Leal Cunha, Joël Birman, Fernanda Canavêz de Magalhães
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Porchat Pereira da Silva Knudsen, Eduardo Leal Cunha

Mots clés

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Résumé

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Que ce soit dans le champ de la psychanalyse ou dans celui des études féministes et queer, différents courants perçoivent l’identité des femmes purement comme une sorte d’unification imaginaire. Cependant, une fois reconnue l’importance de la désessentialisation, nous ne pouvons nier l’existence de vulnérabilités différenciées. À partir de cette tension, notre objectif est de penser la catégorie « femmes » selon l’hypothèse que, s’il n’y a rien d’« authentiquement féminin », mais il y a bien une vulnérabilité différenciée, la catégorie « femmes » ne peut être définie qu’en vertu de l’oppression éprouvée par elles. Dans un cadre théorique ancré dans la psychanalyse, notamment à partir de Freud et de Laplanche, et des perspectives féministes, nous esquissons une méthodologie de recherche théorico-conceptuelle guidée par l’approche théorico-méthodologique des « savoirs situés » afin d’interroger la psychanalyse à partir des inflexions occasionnées par des perspectives féministes. En faisant appel à des propositions non identitaires, telles que la performativité selon Judith Butler et l’apport des perspectives féministes matérialistes concernant les positions dans les rapports sociaux, nous arrivons à une compréhension non essentialiste de la catégorie « femmes », caractérisée par une position dans les rapports sociaux comportant des formes d’oppressions concrètes et variées, qui ne peuvent être comprises en dehors des rapports sociaux multiples et imbriqués. Selon cette perspective, le « devenir femme » est appréhendé en tant qu’expérience même de l’oppression, dont la psychanalyse permet de situer à partir de normes opérantes – sur le principe de la hiérarchie des genres – en même temps que défaillantes car cette hiérarchie se pose à l’enfant comme une énigme à traduire. Cette approche nous permet de situer des oppressions genrées, ainsi que d’articuler ce que serait la « spécificité de la psychanalyse », en tenant compte de l’imbrication entre discours (ou le champ de la représentation) et matérialité.