Étude de la variabilité temporelle du dépôt atmosphérique en Guadeloupe
Auteur / Autrice : | Yangjunjie Xu |
Direction : | Rémi Losno, Céline Dessert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la terre et de l'environnement |
Date : | Soutenance le 20/07/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut de physique du globe (Paris ; 1921-....) |
Laboratoire : UMR-Institut de physique du globe de Paris (2005-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Gaillardet |
Examinateurs / Examinatrices : Benoit Laurent, Sandra Jacoby-Koaly | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaël Le Roux, Stéphane Alfaro |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le dépôt atmosphérique apporte de nombreux nutriments aux forêts tropicales humides et participe ainsi à la préservation des sols. Son importance est particulière dans la zone caraïbe ou la pluviosité est forte. Ce travail a réalisé une étude temporelle continue de trois ans et demi sur le flux de dépôt en Guadeloupe de 45 éléments (Al, As, Ba, Be, Ca, Cd, Cr, Co, Cu, Fe, K, Li, Mg, Mn, Mo, Na, Ni, P, Pb, Rb, S, Sc, Sb, Se, Sr, Ti, Tl, U, V, Zn et les terres rares) et d'une année sur leur concentration dans l'air. Une analyse isotopique détaillée du strontium (87Sr/ 86Sr), du néodyme (143Nd/ 144Nd) et du plomb ( 206Pb, 207Pb, 208Pb) a été pratiquée sur tous les échantillons où cela a été possible. L'analyse compositionnelle suivant les méthodes développé par Aitchison et ses collaborateurs a été d'une grande aide dans l'interprétation des résultats. Nous avons pu montrer que les deux sources principales du dépôt atmosphérique en Guadeloupe sont les poussières sahariennes trans-atlantiques pour les éléments réputés crustaux comme le fer, l'aluminium, le manganèse, les terres rares, et les sels marins pour les autres éléments comme le magnésium, le sodium, le soufre une partie du molybdène, du potassium et du zinc. On note une très forte variabilité saisonnière pour les apports sahariens avec un pic de dépôt entre avril et septembre. Les analyses des terres rares et des isotopes indiquent une variabilité régionale des sources des poussières sahariennes sans qu'on puisse aujourd'hui les identifier précisément à cause du manque de données quantitatives dans les zones d'émission. On note un fractionnement compositionnel entre le dépôt et l'aérosol mesuré au niveau du sol avec un enrichissement anthropique de ce dernier.